La mise en œuvre de la zone de libre-échange entraînerait une augmentation de la demande de fret intra-africain d'environ 28 % d'ici 2030, par rapport à un scénario sans sa mise en œuvre.
La révélation a été faite par la Commission économique pour l'Afrique (Cea) dans une nouvelle étude présentée ce vendredi 4 février 2022 lors d'une conférence de presse.
C'était organisée, en prélude au Cinquième Forum des entreprises africaines prévu le lundi 7 février prochain autour du thème : « Investir dans les infrastructures de transport multimodal afin d'optimiser les avantages de la Zone de libre-échange continentale africaine : focus sur le transport aérien et le tourisme ».
Selon le même document, la part des services ferroviaires sur l'ensemble des modes de transport devrait passer de 0,3 % à 7 % ; représentant ainsi une multiplication par 20 en termes de pourcentage.
Avant d'ajouter que l'Afrique aurait besoin de près de 2 millions de camions supplémentaires, de plus de 100 000 wagons ferroviaires, de 250 avions et de plus de 100 navires d'ici 2030, si la zone de libre-échange est pleinement mise en œuvre.
Et poursuit la même source, la demande d'avions pour soutenir les flux commerciaux en Afrique de l'Ouest augmentera de 13,2 % d'ici 2030. Le commerce entre l'Afrique du Nord et l'Afrique de l'Ouest augmenterait la demande d'avions de 12,9 % tandis que la demande en Afrique australe augmenterait de 12,2 %.
Selon les services de cet organisme du système des Nations Unies, la secrétaire exécutive de cette organisation onusienne, Vera Songwe, a déclaré que l'étude de la CEA a montré que « pour tirer pleinement parti de la ZLECAf, il faut une planification intégrée du commerce et des transports. Et cela démontre d'énormes opportunités d'investissement dans le secteur des transports ».
M. Karingui de la CEA qui a parlé au nom de Mme Songwé, lors de la conférence de presse, juge ces objectifs certes ambitieux mais réalisables dans la mesure l'Afrique du Sud a la possibilité de fabriquer des wagons.
Et que, poursuit-il, la ZLECAF pourra apporter des avantages et augmenter les échanges dans les biens et services, attirer plus d'investisseurs dans ces secteurs.
D'où la nécessité de plus de volonté politique pour la réussite de la mise en œuvre de la ZLECAF.
Pour M. Karingui, augmenter les échanges africains est l'un des éléments importants de cette résilience qui caractérise l'économie africaine et que l'augmentation des échanges intra-africaines notés lors de la période de pandémie est une source d'espoir.
A son avis, les services sont essentiels au processus d'industrialisation de l'Afrique et la ZLECAF est une base essentielle pour y arriver si l'on s'appuie sur des infrastructures.
Ce responsable de la CEA juge important l'édition 2022 du Forum des entreprises africaines du moment qu'il va permettre de réunir des leaders du secteur privé et du secteur public mais aussi leurs montrer comment les corridors vont être modifiés et le rôle du transport ferroviaire, le nombre de camions et les navires sur les océans et tout le nécessaire pour développer les services portuaires.