S'unir davantage et mieux s'organiser en vue d'accroitre la production du miel en Côte d'Ivoire. C'est le principal objectif visé par l'atelier de formation organisé, le 2 mars 2022, à Abengourou par l'association des apiculteurs de Côte d'Ivoire (Aaci). Cette séance de travail a regroupé une centaine de producteurs issus des régions de l'Indénié-Djuablin, du Ifou, du Gontougo et du Bounkani.
A l'ouverture de ces assises, Ouloto Tiédé Emmanuel le président de ladite structure a noté la nécessité, pour les apiculteurs, d'améliorer leur production et accroitre ainsi leurs revenus. Pour lui, l'association de l'apiculture à l'agriculture qui permet, du fait de la pollinisation, une augmentation des récoltes agricoles, est l'un des leviers de cet accroissement de la production. Bien plus, à le suivre, la non-utilisation des pesticides et autres produits chimiques dans le processus de production de miel, a pour avantage d'aboutir à une production bio, naturelle. Toute chose qui devra donner de la valeur ajoutée à leurs récoltes.
A ce jour, s'il n'y a pas de bases de données détaillées en rapport avec les apiculteurs, Ouloto Emmanuel a informé que leur association dénombre en son sein environ 800 apiculteurs sur le territoire national. Et ce, pour une production annuelle attendue en 2022 à 6 tonnes.
A l'en croire, cette performance jugée insuffisante à ses yeux, est liée non seulement à l'insuffisance des ruches de production, mais également à la concurrence à eux imposée par les apiculteurs traditionnels. Toute chose qui crée des difficultés de fixation d'un prix uniforme pour le litre de miel.
Aussi, le président des apiculteurs a souhaité que l'Etat ivoirien puisse aider à un recensement des apiculteurs et à un encadrement de ceux-ci pour une meilleure organisation de la filière. Ouloto Emmanuel a également déploré l'insuffisance de formateurs en leur sein et s'est félicité du partenariat récent avec l'agence national d'appui au développement rural (Anader) pour corriger cette faiblesse.