Permettre aux femmes africaines d'accéder aux instances de décision pour réaliser leur plein potentiel et avoir des réponses durables et inclusives face aux impacts des changements climatiques. C'est le plaidoyer lancé par le parterre de sommités ayant pris part au webinaire que le Groupe AllAfrica Global Media a organisé ce lundi 07 mars 2022 sur le thème : « L'égalité aujourd'hui pour un avenir durable». C'était dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale pour les Droits de la Femme.
Un panel virtuel qui, selon Mme Hawa BA, Chargée du Bureau Sénégal (OSIWA), était un moment de célébration, de rappel des défis habituels pour l'atteinte de l'égalité et de l'équité genre. Une belle occasion saisie par les panélistes pour magnifier la résilience dont les femmes africaines ont fait preuve face à la pandémie de COVID-19 mais également la lutte continue pour parvenir à leur pleine participation et à leur autonomisation.
Mme Awa Faly BA, Directrice Pays - Représentante Résidente Plan International Togo, Mme Karima Bounemra BEN SOLTANE, Directrice de l'Institut Africain de Développement Économique et de Planification (IDEP), Mme Elisabeth HUYBENS, Directrice de la stratégie et des opérations, Afrique de l'Ouest et Centrale - Banque mondiale, ont lancé des messages très forts à l'endroit des dirigeants africains. Les secteurs non étatiques notamment ceux investis par les femmes et surtout le secteur informel ont également été interpelés.
En somme, ces spécialistes issues d'horizons divers, à l'unanimité reconnaissent que : «le temps est venu de traduire les discours sur la promotion des droits de la femme en actes concrets». Un objectif qui ne pourra être atteint que par leur accès aux instances de décision ou leur présence à la table où sont négociés leurs droits.
A cela les panélistes y ont ajouté les opportunités qu'offrent des outils innovants comme la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) qui, selon la CEA, est un vecteur de l'égalité des sexes vers la réalisation du Programme 2030 et de l'Agenda 2063.
Sur cette lancée, la Banque mondiale y greffe le programme Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD) qui bénéficie à des pays fortement touchés par les changements climatiques et les défis sécuritaires. Sans oublier les initiatives de l'ONG Plan International pour aider les femmes et les filles à mettre en évidence leur potentiel extraordinaire surtout dans le monde rural.
C'est dans cette dynamique que Mme Imane OUAADIL, Ambassadeur du Maroc au Ghana et Pr Amine LAGHIDI, Président du Conseil International des Mines et de l'Énergie pour l'Afrique, Expert international en Diplomatie Économique et Développement ont offert exemple le modèle chérifien. Une option qui traduit la vision du Roi Mouhamed VI réputé comme étant un pionnier dans la promotion des droits de la femme au Maroc et à travers l'Afrique.
Malgré les acquis réalisés dans ce domaine au niveau africain les défis restent énormes. Pour un avenir durable des femmes, une volonté politique est souhaitée. Ce qui devrait se matérialiser à travers l'établissement de programmes de formation qualifiante et un système scolaire qui facilite l'éducation des jeunes filles et leur maintien à l'école. Mais également l'éradication de fléaux comme le mariage des enfants, les abus, l'abandon scolaire, les tensions inter- ethniques, entre autres.
Dans le cadre des échanges de la plateforme « Elles inspirent » qu'a modéré la journaliste culturelle, Mme Oumy Régina SAMBOU, des entrepreneurs évoluant dans différents secteurs ont mis en exergue leur parcours ayant fait d'elles des femmes leaders pouvant montrer aux plus jeunes la voie à suivre. C'est à l'image de Mme Esi Chantal UMURAZA Activiste - Directrice Générale chez Art & Travel LTD du Rwanda, Mme Céline Nathalie RAZAFINDEHIBE, Vice-Présidente Nationale du VMLF (Mouvement pour la Promotion des Femmes en Politique et en Développement), Mme Soundous BOUALAM, Co-fondatrice et CIO de Brussels Global Review et Mme Marie France KOUAKOU de l'ONG OWEN de la Côte d'Ivoire.
Pour arriver au sommet, ont-elles estimé, les filles doivent non seulement savoir qu'il n'y a pas de limite mais elles doivent également faire preuve d'engagement, de résilience, de passion et de générosité pour offrir le meilleur d'elles à l'humanité et à leur société.