Le gouvernement de transition du Mali attire l'attention sur la fausseté des allégations contenues dans un rapport de l'ONG HRW qui dénonce des exécutions de civils dans le pays.
A travers un communiqué publié le mardi 16 mars 2022, l'équipe du président Assimi Goita estime que ces allégations n'ont aucun fondement et ont pour objectif de déstabiliser la transition en cours au Mali.
Le gouvernement annonce qu'il engage des poursuites contre les médias qui sont mêlés à la diffusion de ces informations et par la même occasion il suspend, jusqu'à nouvel ordre, la publication et la diffusion de ces mêmes médias.
Le régime en place rappelle qu'il soutient le peuple malien, respecte les droits humains et s'évertue sans cesse à lutter contre le terrorisme.
Pour rappel, dans un rapport publié le mardi 15 mars 2022, l'association de défense des droits humains dénonçait des exécutions sommaires qu'aurait commis l'armée malienne dans le cadre de leurs opérations antiterroristes, dans les régions de Mopti, Ségou et Koulikoro.
La directrice pour l'Afrique de l'Ouest de Human Rights Watch, Mme Corinne Dufka, assure que l'ONG a documenté 71 personnes exécutées sommairement par l'armée malienne.
Par exemple, poursuit la même source, " à Torno, deux soldats avaient été tués par une explosion et immédiatement le convoi militaire est tombé sur le village. Ils ont tué 14 personnes. Ça ressemble à une attaque de représailles".
Avant d'ajouter que parmi les victimes étaient le chef de village qui avaient plus de 80 ans, une jeune de 16 ans.
A l'en croire, ces derniers ont été amenés sur le site où la mine avait explosé avant d'être exécutés sur place.
"On a aussi documenté le grave cas qui s'est passé début mars où 37 personnes qui avaient été détenues dans le camp de Diabaly. Ils ont été emmenés par deux camions à 11 kilomètres au Nord, et exécutées et brûlées", s'est-elle désolée.