Le président Azali Assoumani a reçu officiellement le rapport intégral du dialogue avec des thèmes principalement politiques : découpage électoral, place de l'opposition ou encore éligibilité de la diaspora et des binationaux. Du compte rendu de ce dialogue naitront des recommandations sur lesquelles l'exécutif s'appuiera pour créer ou modifier des lois. La majeure partie de l'opposition était absente et les Comoriens très peu intéressés par l'exercice.
Le Dr Mohamed Toihiri, coordinateur du dialogue, a rappelé les principaux thèmes du rapport remis au président Azali : " Les échéances électorales, la réforme de la commission électorale nationale indépendante, le découpage électoral et le statut de l'opposition. Les recommandations formulées par le dialogue portent sur les critères de définition de l'opposition, les conditions d'appartenance à l'opposition et les droits de l'opposition. Le dialogue a abordé d'autres thèmes intéressants la vie quotidienne des citoyens. "
Un dialogue " sincère, franc et inclusif " pour le président
Dans son discours en comorien, le chef de l'État a rappelé que la Constitution lui permettait de proposer des lois directement au Parlement, où il a la majorité, et qu'il aurait pu user de ce pouvoir, mais il a préféré passer par le peuple.
" Ce dialogue, que j'ai toujours voulu sincère, franc et inclusif, a permis en effet à tous les participants de s'exprimer en toute liberté, déclare Azali Assoumani. Le peuple comorien peut, par conséquent, nourrir l'espoir de voir ses aspirations légitimes que vous avez su traduire en propositions et recommandations, se réaliser dans l'intérêt de notre cher pays. "
La dernière consultation nationale, sous forme d'assises qui se voulaient inclusives, avait abouti en 2018, au changement de Constitution permettant la réélection du président Azali Assoumani.