Les avocats du général Gilbert Diendéré se sont succédé pour plaider toute la journée d'hier en sa faveur. Recel de cadavre, subornation de témoin, attentat à la sûreté de l'Etat et complicité d'assassinat. Les chefs d'accusation ont été " scientifiquement " analysés. La religion de la défense est faite : on veut juger le général de brigade et non le lieutenant de 29 ans au moment des faits, on veut juger la loyauté de Gilbert Diendéré à Blaise Compaoré durant 27 ans et non la tuerie du 15 octobre 1987. " Nul n'est responsable pénalement que de son propre fait ", ont-ils rappelé avant de souligner qu'aucun fait matériel n'a été prouvé en dehors de quelques témoins à charge qui ont du reste reconnu avoir eu de par le passé des frictions avec l'accusé.
C'est Me Abdoul Latif Dabo qui a ouvert les plaidoiries en faveur du général Gilbert Diendéré en démontrant qu'il n'y a pas eu subornation de témoin comme tente de le faire croire le parquet. En effet, Tondé Pascal s'est entretenu avec Zityenga Abdourhamane qu'il a invité à témoigner devant le Juge. Dans l'élément sonore transcrit par l'avocat, Tondé dit être envoyé par le général Gilbert Diendéré. En lisant la retranscription de ce document sonore nulle part l'homme en noir n'a pu déceler des artifices, des manœuvres, de la supercherie, des menaces et des voies de fait.
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