Congo-Kinshasa: Consensus sur la proposition de la loi électorale - Assemblée nationale - Mboso sous pression !

Il est sous pression. Visiblement, les pressions fusent de partout. Christophe Mboso N'kodia, entre la motion de défiance enclenchée contre lui par un groupe de députés et la gestion du débat sur la proposition de loi électorale, il semble être entre le marteau et l'enclume, tentant par tous les moyens de trouver une voie de sortie.

Majorité, opposition, société civile et diplomates, partenaires de la RDC, eh bien, tous les regards sont rivés vers la Chambre basse du parlement d'où sortira cet instrument, ce document ô combien important, qui fixe les règles du jeu pour les joutes électorales à venir.

Bien avant ce climat maussade sur les contradictions politiques autour de la question, lors de la présentation de la proposition de loi modifiant la loi électorale par Delly Sesanga, l'un des ténors du G13, les Députés du Front Commun pour le Congo, regroupement politique de l'Opposition, ont séché la plénière, avant d'exiger au préalable, une table des discussions, c'est-à-dire, un consensus autour de certaines dispositions essentielles qui concernent justement la crédibilité, la transparence et la véracité des résultats des prochaines élections. Lamuka, qui projette un sit-in le jour du débat sur cette matière, s'est inscrit à peu près dans la même idée. A savoir, un consensus de toutes les parties prenantes au processus.

Après les émissaires de l'Union Africaine et de l'Union européenne lundi, le président de l'Assemblée nationale a échangé ce mardi 19 avril avec les diplomates de principales chancelleries occidentales. Tour à tour Mike Hammer, Jo Indekeu et Bruno Aubert, ambassadeurs respectivement des Etats-Unis d'Amérique, de Belgique et de France, ont reçu à la source des explications claires sur cette question. Premier arrivé, Mike Hammer dit être venu " discuter du partenariat privilégié entre la RDC et les États-Unis ainsi que ses efforts que l'Assemblée nationale déploie pour faire avancer la réforme de la loi électorale qui est la clé pour la tenue d'élections en RDC, que tout le monde voudra inclusives, transparentes, justes et dans le délai constitutionnel, sans glissement".

%

Pour le diplomate Hammer, les États-Unis sont prêts à continuer à soutenir la démocratie, à travailler à son renforcement, apporter son assistance technique à la CENI, dans l'objectif de s'assurer que les élections de 2023 seront meilleures que celles de 2018. "Au-delà, nous avons discuté des préoccupations sécuritaires à l'Est du pays, où le peuple souffre énormément des atrocités des groupes armés", a ajouté le diplomate américain.

Pour cela, a-t-il renchéri, " les États-Unis continuent de soutenir le gouvernement congolais dans l'amélioration des relations bilatérales a avec les pays voisins et voir comment on peut faire avancer la paix, surtout que la RDC a adhéré à la Communauté des États de l'Afrique de l'Est. C'est important pour promouvoir de bonnes relations économiques parce que l'intégration régionale économique peut aider à faire avancer la question de la paix dans l'Est du pays ", a-t-il précisé.

Pour ce qui est de la réforme de la loi électorale en cours à l'Assemblée nationale, les États-Unis sont d'avis que c'est une décision souveraine de la RDC, mais le souhait est " de parvenir à une loi électorale qui peut assurer la transparence ou qui peut garantir que les élections seront bien organisées et cela peut contribuer à améliorer la démocratie congolaise.

Et le rôle des États-Unis, c'est d'offrir de l'assistance technique et de soutenir les efforts du gouvernement congolais, et surtout de la CENI pour avoir de bonnes élections.

JoIndekeu, ambassadeur du royaume de Belgique en RDC, dit avoir échangé avec Christophe Mboso des évolutions de dernières journées du débat sur la loi électorale, laquelle est très importante pour la RDC, car elle devra mener vers des élections libres, démocratiques, transparentes et inclusives et dans le délai constitutionnel.

Pour M. Indekeu, la Belgique est intéressée par ces élections parce que, non seulement c'est la volonté de la Belgique, mais surtout parce que ce débat inclusif et participatif est voulu par le peuple congolais, notamment autour de la loi électorale au sein du Parlement.

Par rapport à ce débat qui a lieu à l'Assemblée nationale, la Belgique suggère la participation de tous les députés pour avoir une loi électorale qui garantit des élections libres, démocratiques et transparentes. Même son de cloche pour Bruno Aubert, ambassadeur de France en RDC, qui dit avoir échangé sur le processus politique.

"La préparation du processus électoral qui est très utile. Nous avons marqué notre attachement partagé à un processus qui soit pleinement inclusif, participatif, capable d'inclure, de manière transparente, les propositions de tous les acteurs sociopolitiques du pays, car il y a une attente très forte de toutes les populations, pour que le moment venu les élections soient légitimement les bienvenues pour tout le monde, tous les élus ", a dit en substance le diplomate belge.

Qu'à cela ne tienne, les discussions s'intensifient entre les Députés.

Et, à ce jour, aucune incertitude n'existe quant au consensus ou pas sur la proposition de loi électorale nonobstant les mises en garde.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.