C'est une vérité indubitable. Ce n'est vraiment pas la peine d'être Pythagore, René Descartes, Albert Einstein, Isaac Newton, bref, tous ces savants qu'on a connu, pour appréhender que la proposition de loi électorale initiée par le G13, n'est ni plus, ni moins que le "plus grand commun diviseur" dans l'agora politique actuelle de la République démocratique du Congo.
Les mécontentements fusent de partout. Les protestations contre ce texte de loi sont motivées par le souci de trouver éperdument un consensus large avant toute chose, entre toutes les parties prenantes aux joutes électorales de 2023. Une table de discussion entre majorité-Opposition et Société civile aura longtemps été réclamée en vain. Cette envie, que dire, cette volonté réelle manifestée par une certaine classe politique et mouvements associatifs rappellent les tragiques évènements d'antan à la veille du scrutin de décembre 2018 au sein de l'Assemblée nationale alors chapeautée par un Kabiliste inoxydable, en l'occurrence, Aubin Minaku, pour ne pas le citer.
A défaut d'un consensus large, les députés nationaux de l'opposition avaient claqué la porte de la salle du Congrès du palais du peuple, laissant la majorité du FCC en cavalier solitaire pour voter le fameux projet de loi diviseur. Moins de cinq ans après cet exercice, le rôle a changé, les positions aussi, le FCC aujourd'hui minoritaire au parlement a boycotté le débat, tout en revendiquant, en quelque sorte, ce dont l'ancienne opposition revendiquait déjà. Cercle vicieux ? C'est le moins que l'on puisse dire. Cela suscite des interrogations.
A la veille de 2023, l'année durant laquelle doivent se tenir les élections en République Démocratique du Congo, le décor n'est toujours pas bien planté pour accueillir dans les conditions optimales la tenue de cet exercice démocratique. Le contexte est tel, un présage d'une crise électorale qui se profile à l'horizon de la scène politique congolaise. Entre consensus, contestation ou forcing, les parlementaires congolais sont appelés à ne plus reproduire les erreurs du passé qui ont caractérisé le troisième cycle électoral en RDC. Le débat qui débute aujourd'hui est le point de départ. Les Députés FCC seront-ils de la partie ? Mystère.
Le chemin est encore long. Après les réformes législatives concernant particulièrement la loi électorale et la loi sur la répartition des sièges qui tardent à se matérialiser, les questions relatives au nombre de tours pour l'élection présidentielle (1 ou 2 tours), au mode de scrutins pour les élections des gouverneurs (directs ou indirects) et à la participation ou pas des Congolais résidents à l'étranger, il faudra un débat démocratique et dépassionner pour arriver au bout de toutes ces réformes.