Afrique: Nord-Kivu - La société civile opposée au dialogue avec les groupes armés à Nairobi

Des combattants du M23 fidèles à Bosco Ntaganda se déplacent le long de la route en direction de Goma tandis que des Casques bleus observent un rassemblement de personnes armées au nord de la ville le 1er mars 2013.

La société civile du Nord-Kivu boycotte, dans une déclaration samedi 23 avril à Goma, tout dialogue avec les groupes armés en dehors du programme de Démobilisation, désarmement, réinsertion communautaire et stabilisation, (DDRC-S).

Etienne Kambale, membre de cette structure citoyenne, en charge de la bonne gouvernance estime que les pays de la sous-région devraient respecter la RDC, pays envers lequel ils ont des obligations édictées par l'Accord cadre d'Addis-Abeba.

" La RDC a un programme de démobilisation interne et réinsertion communautaire des groupes armés. Tout dialogue allant dans le sens de s'entretenir avec les groupes armés est nul et de nul effet, et la population de la RDC ne le souhaite pas. C'est pour cette raison-là que nous en appelons aux chefs d'Etat des pays de la région de respecter l'accord cadre pour la paix dans la région des Grands-lacs, qui a des obligations des pays de la région à l'égard de la RDC ", a indiqué Etienne Kambale.

Avant d'ajouter : " Ce n'est pas un secret pour les citoyens de la région des Grands-lacs que certains groupes armés bénéficieraient de l'appui de certains pays de la région. Le peuple est derrière son armée et ses autorités pour que les accords signés soient respectés, par notre pays mais aussi par les pays de la région ".

Prendre des dispositions militaires

Georges Kapiamba, coordonnateur de l'ONG Association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ) préconise les dispositions militaires pour obtenir l'arrestation des leaders du M23.

" L'aile de Sultani Makenga est constituée des criminels de guerre qui ne méritent pas d'être associés à un dialogue. Le gouvernement devra prendre toutes les dispositions militaires qui s'imposent pour rétablir l'autorité de l'Etat dans l'Est de la RDC et obtenir leur arrestation ", a-t-il écrit.

Bien avant, Georges Kapiamba avait demandé au président de la République " de ne pas signer tout accord pouvant assurer l'intégration de membres du M23 au sein des forces de défense et sécurité et d'obtenir de l'Ouganda et Rwanda la remise immédiate de responsables du M23, auteurs de crimes graves ".

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