Le rapatriement des travailleuses malgaches bloquées au Moyen-Orient se poursuit. 80 d'entre elles ont quitté le Koweït samedi à minuit et ont pu regagner Madagascar hier à bord de l'avion de la compagnie Ethiopian Airlines.
Les vols de rapatriement se succèdent. Après l'arrivée de 66 travailleuses malgaches de l'Arabie Saoudite la semaine dernière, 80 autres femmes ont foulé le sol malgache hier. Six autres à bord de l'avion de la compagnie aérienne " Kuwait Airways " sont attendues ce jour. Outre les efforts menés par l'Etat malgache, l'association " Zanak'i Gasikara " présidée par Carrozza Heliarisoa qui regroupe les Malgaches expatriés dont le siège se trouve en France, a aussi apporté sa contribution dans l'organisation de ces vols de rapatriement. " Nous menons un combat acharné pour que nos compatriotes puissent regagner la Grande île. Côté législation, les autorités en Arabie Saoudite sont beaucoup plus strictes comparées à celles du Koweït mais nous ne devons pas baisser les bras pour la cause et poursuivrons toujours les négociations jusqu'à l'achat des billets d'avion ", a-t-elle souligné.
Prison. Une centaine de ressortissants malgaches sont encore bloqués au Moyen-Orient et demandent actuellement à rentrer au pays. Certaines se retrouvent sans emploi et nombreuses sont incarcérées car elles se retrouvent dans des situations irrégulières. " Nous avons déjà tiré la sonnette d'alarme à maintes reprises par rapport à la situation des prisonnières malgaches en Arabie Saoudite. Au moment du rapatriement, elles ne sont pas autorisées à emmener leurs bagages. Des lettres de doléances ont déjà été envoyées aux autorités étatiques à Madagascar pour la libération de nos compatriotes emprisonnés dans les pays arabes ", poursuit Carrozza Heliarisoa. Depuis le début de cette année, pas moins de 460 travailleuses malgaches au Liban, au Koweït et en Egypte ont déjà pu regagner le pays, mais nombreuses sont encore incarcérées en Arabie Saoudite, à Oman et au Koweït.