Lors du mini-sommet consacré à la sécurité à l'est de la République démocratique du Congo jeudi 21 avril à Nairobi, les chefs d'État du Burundi, du Kenya, de l'Ouganda, de la RDC et du Rwanda ont décidé de soutenir Kinshasa dans sa lutte contre les groupes armés qui y sévissent. Le président burundais a lancé un appel aux groupes armés burundais, qu'il avait qualifiés de " criminels ", à déposer les armes et à rentrer. Un message qui ne passe pas pour le principal groupe rebelle burundais, le RED - Tabara.
Le groupe Résistance pour un État de Droit (RED) - Tabara a dénoncé dans un communiqué du 24 avril un " langage insultant " et des " propos méprisants " à l'égard " des milliers de Burundais qui ont fui la terreur du parti CNDD-FDD " du président Évariste Ndayishimiye. Cela avant d'opposer, à lui et à ses pairs de la communauté des États d'Afrique de l'Est, une fin de non-recevoir.
Le groupe affirme qu'il " ne déposera ses armes que lorsque le droit aux élections libres et crédibles (... ) sera totalement rétabli " au Burundi, selon son porte-parole Patrick Nahimana.
#REDTabara ne déposera les armes que lorsque le droit aux élections libres et crédibles, confisqué par le régime sanguinaire au #Burundi, sera totalement rétabli.
Nous réagissons au langage insultant d'Evariste Ndayishimiye à son retour du mini-sommet de #Nairobi sur la #RDC.
Mais le temps est compté, a prévenu le chef de l'État burundais. Les ministres de la Défense des cinq pays doivent se retrouver dans les deux semaines qui suivent le mini-sommet pour établir un plan d'action militaire contre les récalcitrants, et qui sera déclenché deux semaines plus tard.
Le RED - Tabara a balayé ces menaces du revers de la main. Le plus actif des mouvements rebelles burundais a établi depuis des années sa principale base arrière dans les moyens plateaux qui surplombent la ville d'Uvira dans l'est de la RDC.
Elle fait face depuis six mois à une incursion de grande envergure de l'armée burundaise dans le Sud-Kivu. Soit des informations confirmées par des témoins et la société civile congolaise, malgré les dénégations de Gitega et de Kinshasa.
" Nous avons résisté jusqu'ici aux incessantes attaques de l'armée burundaise, cela ne va rien changer pour nous ", explique l'une de nos sources.