Après la fuite détectée jeudi sur un terminal de Cap Lopez, près de Port-Gentil, la direction de l'entreprise Perenco assure que la situation est sous contrôle mais les ONG craignent une pollution marine en cas de pluie. Une délégation gouvernementale s'est rendue sur place.
Les membres du Réseau gabonais des organisations libres pour la bonne gouvernance (ROLBG) se sont rendus discrètement sur le site de Port-Gentil. Ils ont filmé et les vidéos ont fait le tour des réseaux sociaux. Une fuite dans une cuve contenant 50 000 mètres cubes de brut, soit 300 000 barils, a provoqué des déversements d'hydrocarbure à l'origine de l'arrêt complet du terminal. Le pétrole brut s'est répandu sur une bonne partie du complexe.
Christian Bernard Rékoula, du ROLBG, est convaincu qu'un risque de pollution marine est possible. " Ce que nous craignons, c'est que ces milliers de barils puissent atteindre rapidement la mer parce qu'avec la pression exercée par ces milliers de barils - ajoutez à cela la pluviométrie - facilement il y aura un débordement avec pour conséquence un déversement massif de ce brut dans l'océan qui est à moins d'une centaine de mètres. "
Les bacs de rétention ont " pleinement joué leur rôle "
Du côté de Perenco qui gère les installations, la sérénité est de mise. " Comme on peut le voir sur des clichés qui ont circulé, les volumes issus du bac du stockage R17 ont été contenus dans les bacs de rétention prévus à cet effet. Ces bacs de rétention sont des organes de sécurité, prévus en cas d'incident sur des bacs de stockage, et dans ce cas-là, ils ont pleinement joué leur rôle ", assure Adrien Broche, directeur général de Perenco Gabon.
L'exportation du pétrole vers le marché international reste cependant suspendue depuis ce terminal, le plus important du Gabon.