Burkina Faso: Extradition de François Compaoré - Des garanties demandées aux Etats français et burkinabè

François Compaoré

Au terme d'une longue bataille judiciaire le Conseil d'Etat français a validé le 30 juillet 2021 le décret d'extradition de François Compaoré.

Une décision qui n'a pas été exécutée puisque la Cour européenne des droits de l'Homme a suspendu, le vendredi 6 août 2021, l'extradition du petit frère de l'ancien président Blaise Compaoré de la France vers son pays.

Ses avocats François Henri Briard et Pierre Oliver Sur en son temps avaient salué dans un communiqué une " décision indépendante et impartiale. Mis en cause dans l'assassinat en 1998 du journaliste d'investigation, Norbert Zongo, un mandat d'arrêt international a été lancé contre lui ce qui lui a valu d'être arrêté à l'aéroport parisien de Roissy en octobre 2017.

On en était à attendre la décision définitive de la Cour européenne jusqu'au coup d'Etat du 24 janvier dernier qui a renversé le président Roch Kaboré. Ce qui va à nouveau retarder les choses. La CEDH, qui a stoppé cette procédure en août dernier, a en effet demandé aux autorités françaises et par ricochet aux nouveaux dirigeants du Burkina Faso de réitérer les garanties exigées pour permettre l'extradition du frère de l'ancien chef de l'Etat.

La France a demandé et obtenu un délai, l'Etat a jusqu'à ce mardi 3 mai pour le faire. L'Etat français a envoyé un premier document qui indique que toutes les garanties d'extradition sont respectées à la Cour européenne des droits de l'homme le 30 janvier, sept jours donc après le coup d'Etat du lieutenant-colonel Damiba.

Le 21 mars, la Cour a donc réitéré ses demandes auprès de l'Etat français qui a, dans la foulée, le 23 mars, viaune lettre officielle envoyée à l'ambassade du Faso à Paris, demandé aux nouvelles autorités d'apporter ces fameuses garanties en indiquant que chacune d'elles devra " être fournie par une autorité habilitée à engager l'Etat burkinabè ".

Jusque-là les nouvelles autorités n'ont pas communiqué sur cette évolution ni sur ce qu'elles entendent faire.

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