L'Imam Cheikh Diallo de la grande mosquée de l'île de Saint-Louis a axé hier son sermon de l'Aïd El Fitre sur les crimes odieux commis actuellement sur les enfants dans notre pays. Il s'est posé la question de savoir comment on peut étrangler un enfant jusqu'à ce que mort s'en suive ?
Il a fait allusion à cette ténébreuse affaire relative à un assassinat commis récemment à Bargny sur la fillette Anta Ndiaye âgée de 8 ans, qui a été étranglée mortellement par son bourreau. L'Imam s'est inspiré également des deux accidents mortels de la circulation, qui se sont produits récemment à Tataguine et à Sibassor, pour déplorer avec la dernière énergie le comportement exécrable de certains chauffeurs indisciplinés de véhicules de transport en commun, qui est souvent à l'origine de ces tragédies.
Pour expliquer ces phénomènes qui continuent de soulever des vagues et de gangréner notre société, l'Imam Cheikh Diallo a rappelé aux fidèles musulmans "qu'un peuple sans éducation est un peuple sans âme ". De l'avis de l'Imam, c'est à partir d'une bonne éducation de base qu'on peut développer deux vertus qui tournent essentiellement autour de " la solidarité morale et de la solidarité comportementale".
Si on arrive à associer ces deux vertus, a-t-il précisé, "nous aboutirons inéluctablement au développement harmonieux, à l'équilibre de notre société et à la prospérité de la nation". Plus explicite, il a invité les fidèles à être solidaire envers soi-même, envers nos proches parents, nos concitoyens et la société.
Il s'est appesanti également sur les conséquences désastreuses de l'utilisation abusive et anarchique des réseaux sociaux, "qui permettent à certaines personnes mal intentionnées de calomnier, dénigrer, discréditer leurs concitoyens, de jeter l'opprobre sur ces dernier ".
Dans ce sermon, il est question aussi pour tous les pères de famille d'éviter à tout prix de sous-estimer certains de leurs enfants qui n'ont pas eu la chance de réussir dans la vie, sur le plan social, "il ne faut jamais mettre au-dessus des autres membres de la famille démunis, les enfants qui sont à l'abri des contraintes financières et sociales, c'est une injustice et une pratique discriminatoire, il faut, à partir de la famille, éviter de faire la différence entre les riches et les pauvres".