Congo-Kinshasa: Présidentielle 2023 - Matata Ponyo annonce officiellement sa candidature

C'est désormais officiel. Le Sénateur Matata Ponyo Mapon sera candidat à la prochaine présidentielle. Cette annonce tombe juste après avoir été définitivement lavé de tout soupçon par la Justice congolaise, le week-end dernier.

Il portera ainsi les couleurs du Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD), son parti politique nouvellement créé et dont les textes et statuts, tels que dévoilés au cours d'un congrès organisé dans la salle Show buzz, dans la commune de la Gombe, lundi 03 mai dernier, précisent que l'ancien Premier ministre aura la lourde responsabilité de faire de la République Démocratique du Congo une économie émergente et développée une fois arrivé à la Magistrature suprême.

Dans son mot de circonstance, devant les membres fondateurs de son parti, le LGD, Matata Ponyo a promis de disponibiliser toutes ses compétences, une fois au sommet, pour rendre à la RDC ses plus belles lettres de noblesse par un leadership et une gouvernance de qualité.

"J'accepte d'être candidat parce que la situation socioéconomique est catastrophique et requiert un traitement de choc capable de changer totalement le paradigme de gestion tant politique, économique que sociale. Un pays qui, en 1960, était devant plusieurs pays africains et qui devait aujourd'hui être une économie émergente mais qui se trouve parmi les derniers du continent. Un pays qui, par comparaison, était presque au même pied d'égalité que la Corée du Sud mais qui est classé aujourd'hui comme l'un des pays les plus pauvres du monde.

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Un pays dont les exportations agricoles représentaient près de 30% des exportations globales en 1960 mais qui n'exporte aujourd'hui que moins d'1%. Un pays qui vit désormais des importations de produits agricoles qui lui coûtent près de 2 milliards par an alors que tous les produits importés peuvent être produits sur le sol congolais. Un pays qui importe les poissons chinchards alors que les poissons meurent de vieillesse dans le fleuve et les lacs poissonneux.

Un pays où la mauvaise gouvernance est prépondérante et place la RDC parmi les plus corrompus du monde. Ce tableau sombre nécessite une bonne gouvernance et des réformes d'envergure, car aucun pays dans le monde ne s'est développé avec la mauvaise gouvernance. J'accepte d'être candidat parce que la situation dans l'Est du pays est préoccupante ", a-t-il déclaré, tout en martelant que la RDC regorge d'énormes atouts pour faire parler d'elle dans le monde.

"Rien n'empêche à la RDC de prendre aussi ce chemin glorieux mais combien difficile. Pour preuve, notre pays a réalisé les meilleures performances économiques et sociales de son histoire depuis 1960. C'était au cours de la période 2012 et 2016 alors que j'étais encore Premier ministre. Principalement, à cause d'un leadership et d'une gouvernance de qualité. Pour preuve, la RDC a gagné 11 points dans le classement de l'indice du développement humain du PNUD.

C'était la première fois dans l'histoire de cette institution spécialisée des Nations Unies qu'en une année, un pays a réalisé, il y a 50 ans, un tel saut qualitatif de ses indicateurs socioéconomiques. Une performance d'autant plus appréciable qu'elle a été sans appui du Programme avec le Fonds Monétaire international et sans aide budgétaire ni de la Banque mondiale ni de la Bad. C'est pour dire que tout est possible avec un leadership et une gouvernance de qualité. Voilà pourquoi, au terme de mes fonctions de premier ministre, en 2016, je me suis investi dans le domaine de la recherche scientifique pour savoir quel type de relation existe effectivement entre le leadership et le développement.

Laissez-moi vous dire, chers amis, l'évidence est grave. En effet, tous les progrès des hommes sur la terre, tous les progrès de nations sur la terre sont essentiellement liés au leadership et à la bonne gouvernance. Cela fait près d'une année que je suis prisonnier politique dans mon propre pays ", a-t-il ajouté. Pour finir, il a fait comprendre que "Pour avoir été directeur général du BCECO de 2003 à 2010, ministres des Finances de 2010 à 2012, Premier ministre de 2012 à 2016, je me suis en effet rendu en évidence qu'il n'existe aucun chemin qui mène à la prospérité sans passer par le chemin de leadership et de la bonne gouvernance. Les pays pauvres sont victimes d'un déficit de leadership et de gouvernance caractérisé qui ne leur laisse aucune chance de se développer un jour.

Par contre, tout indique que grâce au leadership et gouvernance de qualité que les économies orientales et occidentales se sont développées jusqu'à dominer le monde comme on le voit aujourd'hui". D'après lui, C'est aussi grâce à ce binôme, leadership et gouvernance, que certains pays pauvres se sont détachés ou sont en train de se détacher de l'emprise de la pauvreté pour rejoindre la famille des économies émergentes avant de rattraper le cercle restreint prisé de pays développés.

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