Burkina Faso: Les familles des mineurs de Perkoa dénoncent la lenteur de l'opération de sauvetage

La fièvre de la ruée vers l'or a frappé le Burkina Faso. Au moins six mines industrielles ont ouvert depuis 2008 et d'autres sont en projet. Dans le même temps, des centaines de milliers de personnes s'efforcent de faire carrière dans l'exploitation minière à petite échelle.

Au Burkina Faso, les familles des huit mineurs piégés par les eaux à des centaines de mettre sous terre ont décidé d'observer un mouvement d'humeur au Haut-Commissariat de Réo dans la région du Centre-Ouest, où siège le comité de crise mis en place par le gouvernement.

Dénonçant ce qu'elles considèrent comme de la négligence de la part des responsables de la mine, elles ont décidé de camper sur place pour participer à toutes les étapes du processus, plus de 20 jours après l'incident. Une équipe gouvernementale s'est déplacée pour s'assurer de la bonne conduite des opérations.

Les familles des mineurs piégés par les eaux à près de 500 mètres de profondeur sont en colère. " Cela fait maintenant 21 jours que nous sommes sans nouvelles de nos parents. Cela n'est pas normal ", s'est insurgé Antoine Bama, leur porte-parole.

Ces familles dénoncent la lenteur dans l'opération de sauvetage. " En tout cas, je ne bougerai pas d'ici sans mon mari ", a lancé l'épouse d'un des mineurs portés-disparus. " Cette situation est insupportable, la mine avait promis que les sauveteurs atteindraient la deuxième chambre aujourd'hui, donc nous attendons ", a fait savoir l'un des manifestants.

Et elles l'ont signifié à travers un mouvement d'humeur au siège du comité de crise.

Une délégation du comité de crise s'est rendue à Perkoa pour voir l'état d'évolution de l'opération de pompage. Mais sur place, les opérations trainent. " Les machines de pompage ne vont pas à un rythme qui est à notre goût. Nous sommes à une période cruciale et le temps joue contre nous ", a précisé Lionel Bilgo, porte-parole du gouvernement. " Mais la mine a promis que d'autres machines arrivent du Ghana ", a-t-il poursuivi.

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Après avoir rencontré les différents responsables coutumiers, la délégation gouvernementale a discuté durant tout l'après-midi avec les familles. Si elles commencent à perdre leur patience, elles ont décidé de mettre fin à leur mouvement d'humeur. Leurs représentants resteront toutefois sur place pour suivre l'évolution des opérations, 24h/24.

Les familles disent que la situation est " compliquée, on ne bouge pas ".

Pour calmer la situation, plusieurs membres du gouvernement ont rencontré les responsables coutumiers et discuté longuement avec les familles. Une mission s'est rendue sur le site pour constater l'évolution du pompage de l'eau. " Tout est mis en œuvre pour dissiper les incompréhensions et créer une forme de solidarité et d'unité d'action autre de ces recherches " a souligné le porte-parole du gouvernement.

Les familles des mineurs coincés décident de camper dans la province de Sanguié pour faire pression

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