Burkina Faso: Renouvellement du parc de véhicules lourds - Le ministre Zampaligré exhorte les transporteurs à s'inscrire

Le ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière a organisé, le jeudi 5 mai 2022, à Ouagadougou, un atelier d'échanges et de concertation avec les opérateurs agréés de transports. Ce, dans le cadre de la mise en œuvre de la composante 2 du projet d'appui à la modernisation du secteur des transports et à la facilitation du commerce.

Un peu plus de six mois après le lancement officiel de la première phase des souscriptions au mécanisme d'accès au crédit pour le renouvellement du parc de 150 véhicules lourds de transport public routier de marchandises, les respon-sables du Projet d'appui à la modernisation du secteur des transports et à la facilitation du commerce (PAMOSET-FC), sont insatisfaits par rapport aux résultats attendus. C'est pourquoi, de concert avec le ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, il a été organisé, le jeudi 5 mai 2022, à Ouagadougou, une séance de travail avec les acteurs du secteur des transports en vue d'échanger sur le mécanisme de renouvellement et le dispositif de la prime à la casse. Pour le secrétaire permanent du programme sectoriel des transports, Daouda Diakité, la rencontre de ce jour revêt une importance particulière en ce sens qu'elle va permettre aux responsables du projet d'entendre les transporteurs, notamment sur les difficultés qu'ils rencontrent en vue d'avoir leur adhésion entière au mécanisme ou l'avancement dans le circuit de validation des dossiers de véhicules soumis au renouvellement. De cette période des souscriptions, a-t-il fait savoir, le bilan est largement en deçà des objectifs au regard de la feuille de route initiale de l'activité et du temps restant pour l'achèvement du projet.

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" Les opérations actuelles font état de 60 véhicules soumis à date en renouvellement dont 33 ont été rejetés et seulement 13 ont atteint la dernière étape de validation, à savoir celle des banques commerciales ", a-t-il expliqué. En effet, face à la cible fixée par le projet à savoir atteindre 150 véhicules, la représentante- résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso, Maïmouna Mbow Fam a expliqué que l'un des problèmes majeurs identifiés à ce stade est la " très " faible participation des transporteurs. Ce qui laisse entrevoir, a-t-elle poursuivi, une faible adhésion de ces acteurs au programme de renouvellement. Selon elle, après le lancement de l'opération, le comité interministériel en charge de la réception des dossiers n'a enregistré qu'une vingtaine de demandes pour renouveler environ une cinquantaine de véhicules lourds hors normes.

Comprendre la vision du mécanisme:

S'adressant aux transporteurs, elle a fait savoir que l'objectif des échanges est de les écouter, comprendre leur vision du mécanisme de renouvel-lement, recueillir leurs préoccupations ainsi que les obstacles à la participation. Vu l'importance du projet, le ministre en charge des transports, Mahamoudou Zampaligré a soutenu qu'à travers ce programme, l'ambition du gouvernement est de doter le pays, un système de transport routier performant, apte à soutenir le secteur et à améliorer les conditions de vie et de travail des populations. Toutefois, il a exhorté les transporteurs à souscrire " massivement " à ce projet. La rencontre avec les transporteurs constitue une étape décisive dans le processus de profession-nalisation et de modernisation du sous-secteur des transports routiers. Selon le président de la faitière unique du transport routier du Burkina, Issouf Maïga, ce cadre d'échanges va permettre aux transporteurs d'aborder les difficultés rencontrées lors des souscriptions afin de trouver des solutions pour atteindre les objectifs fixés par le projet.

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