Burkina Faso: Tentative présumée de putsch - Une manifestation pour la libération du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana

Libérez le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana", "La place de ce soldat n'est pas en prison, mais sur le terrain de combat". C'est le message qu'avaient à faire passer le 7 mai 2022 des manifestants pour "la liberté, la vérité et la justice".

Ces jeunes qui défendent la cause de l'officier Zoungrana détenu à la Maison d'arrêt et de correction des armées (MACA) depuis le 10 janvier dernier ont marché de la Maison du peuple pour rejoindre le Tribunal militaire de Ouagadougou.

Depuis l'incarcération du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, le 10 janvier 2022 des voix ne cessent de se lever pour demander sa libération. La dernière sortie en date est celle d'un groupe de jeunes qui ont battu le pavé le week-end dernier. Ils n'exigent qu'une seule chose, la libération de leur champion qui a été arrêté en même temps que sept autres soldats, soupçonnés de "déstabilisation des institutions de la République".

Au complot contre le pouvoir de l'ancien président, Roch Marc Christian Kaboré sont venus s'ajouter le détournement de biens, l'enrichissement illicite et le blanchiment de capitaux. Des charges qu'un de ses défenseurs, Martin Kobendé, peine à comprendre. "D'abord, il est accusé de tentative de coup d'Etat et à notre grande surprise, on ajoute d'autres charges et on le maintient toujours à la MACA".

Selon les marcheurs, cette sortie se veut interpellatrice car, disent-il, "la place de ce soldat n'est pas en prison, mais sur le terrain de combat". Tout en espérant que leur cri du cœur sera entendu, les inconditionnels du lieutenant-colonel Zoungrana ont tout de même prévenu l'autorité compétente en ces termes : "Cette première marche est un avertissement pour les nouvelles autorités. Si rien n'est fait dans l'immédiat, nous allons encore ressortir, et cette fois-ci massivement. Libérez notre chef de guerre aussi vite que possible parce qu'on a besoin de lui pour sauver le pays".

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