Dubaï — Les autorités judiciaires iraniennes ont confirmé mardi la future exécution du ressortissant suédo-iranien Ahmadreza Jalali, condamné à mort pour espionnage, en excluant tout échange avec un ancien responsable iranien jugé pour crimes de guerre en Suède.
Ahmadreza "Jalali a été condamné à mort pour plusieurs chefs d'accusation et la décision est définitive. La peine sera appliquée", a déclaré mardi un porte-parole du système judiciaire iranien, sans préciser la date prévue pour l'exécution.
Ahmadreza Jalali, médecin et chercheur en médecine de catastrophe, a été arrêté en 2016 lors d'une visite universitaire en Iran et a été condamné à mort en 2017 pour espionnage au profit du Mossad, le service de renseignements israélien.
L'agence de presse semi-officielle iranienne Isna a annoncé la semaine dernière qu'il devait être exécuté d'ici au 21 mai.
Cette confirmation intervient alors que le procès de Hamid Noury, ancien magistrat du parquet iranien arrêté en 2019 en Suède, où il a été jugé pour crimes de guerre, s'est terminé la semaine dernière. Il risque la réclusion à perpétuité pour l'exécution de plusieurs centaines de prisonniers politiques en 1988 et le jugement sera rendu en juillet prochain.
Le porte-parole a exclu tout échange de prisonniers.
"Ces deux affaires n'ont aucun rapport. M. Noury est innocent et M. Jalali a été arrêté deux ans avant son interpellation en Suède. Il n'y a donc aucune possibilité d'échange de ces deux personnes", a-t-il expliqué en ajoutant que le cas de Hamid Noury était "motivé par des raisons politiques".