Les membres du bureau de l'Ordre sont plus que jamais solidaires pour défendre la réputation de ce métier " noble ".
De nombreux instituts privés qui se spécialisent dans le domaine de la formation paramédicale ne respectent pas les normes théoriques, techniques et même en infrastructure. Ils sont appelés à se conformer aux normes afin d'éviter la fermeture définitive de leur établissement.
Les formations paramédicales attirent chaque année de nombreux étudiants. Cependant, de nombreux établissements ne respectent pas les normes imposées par le ministère de la Santé publique et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. " Sur 100 établissements, seuls 10 d'entre eux respectent les normes ", tel est l'exemple donné par la présidente de l'Ordre régional des infirmiers Analamanga, Vololoniaina Rasoanoroarivony pour relater la réalité amère dans ce domaine. Mais pour assainir le milieu, elle a indiqué que des descentes sont organisées systématiquement avec la direction de la formation des infirmiers et sages-femmes pour contrôler de près les instituts privés.
" C'est la santé publique qui est en jeu et aucune tolérance n'est accordée à ceux qui enfreignent les mesures. L'effectif des étudiants par niveau, les infrastructures, les équipements, les programmes d'études, les diplômes des enseignants ou encore les lieux de stages qui sont justifiés par un livret et un cahier de rapport de stage figurent parmi les points à contrôler durant cette descente ", souligne-t-elle. Des recommandations sont par la suite émises pour que les établissements puissent se conformer aux normes avant de procéder à la fermeture lorsque le besoin se présente. Ces points ont été évoqués, hier, lors de la rencontre de l'Ordre des infirmiers avec la presse à Mahamasina.
Effectif. Le nombre d'infirmiers en exercice est encore largement insuffisant par rapport aux besoins de la population. 14 944 infirmiers sont actuellement inscrits dans le tableau de l'Ordre, mais à Madagascar le manque d'effectif est flagrant. " La moyenne nationale est d'un infirmier pour 40 habitants si la norme requise est d'un infirmier pour 15 habitants ", se désole Vololoniaina Rasoanoroarivony. Dans les Centres de santé de base (CSB), le rôle des infirmiers change surtout dans les CSB de niveau 1 où ils remplacent les médecins et assument les responsabilités dévolues de ces derniers. C'est ainsi que les CSB se trouvant dans les zones enclavées sont tenus par des infirmiers diplômés. À noter que la célébration de la journée internationale des infirmières au niveau national se tiendra à Taolagnaro les 14 et 15 juillet.
