Deuxième ville et capitale économique de la République du Congo située sur la côte atlantique, Pointe-Noire, fondée le 11 mai 1922, célèbre son centenaire. Au menu, pas de grandes manifestations. Celles-ci seront célébrées en différé en août prochain, selon les autorités municipales. Un report qui n'empêche pas les écrivains de conter l'histoire de cette cité.
Dans son livre Pointe-Noire, évolution économique et sociale', paru en 2011, l'écrivain Georges Nguila, natif de cette cité, revient sur l'origine de son nom : " La ville de Pointe-Noire a deux explications : premièrement, c'est un cap, donc une partie de la terre ferme qui entre dans la mer.
Deuxièmement, quand on dit Punta Negra, c'est une pointe. C'est-à-dire un rocher qui se trouvait vers l'actuel dépôt de la Société commune de logistique (dans le port). Et lorsque les marins passaient en haute mer et apercevaient cette pointe, ils disaient çà, c'est Punta Negra ", raconte-t-il.
" Problèmes d'assainissement et d'inondations "
Pour marquer le centenaire, les autorités municipales construisent une stèle devant la gare centrale, un vestige colonial. L'endroit est mal choisi, selon Georges Nguila, qui juge la ville trop centralisée. " Or, s'il était par exemple au rond-point Maouata ou un peu plus loin au centre de la ville, cela permettrait à tout le monde de voir ce monument-là ", suppose-t-il.
Pointe-Noire est passée récemment de quatre à six arrondissements qui abritent un million d'habitants confrontés aux problèmes d'urbanisation, d'accès à l'eau et à l'électricité : " C'est vraiment une ville marécageuse. Aujourd'hui, ces problèmes demeurent. Il y a des problèmes d'assainissement et d'inondations ", affirme M. Nguila.
La ville doit son statut de capitale économique à l'extraction du pétrole, à la présence du port maritime, le premier en eau profonde du Golfe de Guinée, inauguré en 1939. C'est aussi le point de départ du chemin de fer et de la nationale 1.