Mᵉ Vikash Teeluckdharry a envoyé une lettre en urgence, mardi 19 avril, à notre Premier ministre, Pravind Jugnauth, ainsi qu'à la ministre de la Justice de l'Irlande du Nord, Naomi Long. L'homme de loi dresse les difficultés et les injustices rencontrées depuis l'arrestation de Dassen Narayanen. Il soulève des points cruciaux concernant la détention de son client. Il parle d'une seconde autopsie qui aurait dû être pratiquée par un médecin légiste de l'Irlande du Nord.
Trois semaines après, le 3 mai, il reçoit une réponse de Naomi Long et un accusé de réception du bureau du Premier ministre. La ministre irlandaise écrit : "Qu'en tant que ministre de la Justice d'Irlande du Nord, je m'engage à faire respecter l'État de droit et le maintien de l'intégrité du processus de justice pénale, bien que je sois incapable d'intervenir ou de m'immiscer dans des cas individuels".
De même, elle n'a pas un droit de regard sur les affaires en dehors de sa juridiction, même si elle espère sincèrement que "justice sera rendue en ce qui concerne l'horrible meurtre de Mme Michaela McAreavey" et présente ses condoléances aux familles McAreavey et Harte.
Nous avons demandé à Mᵉ Vikash Teeluckdharry s'il est satisfait de cette réponse. Il indique qu'il est déçu que Naomi Long ne se soit pas prononcée sur les éléments qu'il met en exergue dans sa lettre. Primo, concernant John McAreavey, qui avait été arrêté à Maurice et relâché sans que les procédures judiciaires soient suivies. Deuxio, l'avocat a écrit que l'Irlandais a proposé de donner Rs 2 millions pour retrouver l'assassin de Michaela Harte à la police mauricienne. L'assistant surintendant de police Ghoorah utiliserait ce moyen pour jouer avec l'émotion de son client, enfreignant la sec 15 (1) de la District and Intermediate Courts (Criminal Jurisdiction) Act 1888. La ministre n'a rien répondu à ce sujet.
Tertio, elle n'a rien dit sur la raison pour laquelle il n'y a pas eu de deuxième autopsie de la victime par un Irlandais.
En ce qui concerne la lettre envoyée au Premier ministre, Mᵉ Vikash Teeluckdharry renouvelle sa demande d'apporter des réformes urgentes dans le système de justice criminelle à Maurice.
