Congo-Kinshasa: Le pays souhaite produire de l'énergie à partir du méthane

Trafic sur le boulevard du 30 juin à Kinshasa.

L'arrivée de nouveau partenaires américains, tunisiens et koweitiens pourrait changer la donne.

La République démocratique du Congo souhaite depuis des années exploiter le méthane enfermé dans le lac Kivu pour produire de l'électricité. Mais si le Rwanda voisin a depuis longtemps mis en place cette exploitation, la RDC n'y est pas parvenue jusqu'à ce jour. L'arrivée de nouveau partenaires américains, tunisiens et koweitiens pourrait changer la donne.

A la recherche de partenaires

L'acteur le plus récent à se déclarer sur ce projet est une firme koweitienne, Alghanim International, avec laquelle la RDC est en négociations depuis fin avril pour un projet d'extraction du méthane du lac Kivu.

Le ministre congolais des hydrocarbures, Didier Budimbu Ntubuanga, était ainsi récemment en visite au Koweït pour rencontrer des représentants de la société Alghanim International.

Le Congo lancera en juin un cycle d'octroi de licences d'exploitation, où le conglomérat koweïtien devrait être représenté. Mais d'autres partenaires sont aussi intéressés par cette exploitation.

"Actuellement, nous avons une société tunisienne qui avait commencé les démarches pour l'exploitation au niveau du lac Kivu. Nous sommes aussi en contact avec une société américaine pour cela. C'est faisable dans un avenir proche. Il nous faut seulement être déterminés", affirme Didier Budimbu Ntubuanga .

La société tunisienne EPPM, Engineering Procurement and Project Management, est en effet présente sur ce projet depuis l'année dernière. Elle aurait déjà investi 350 millions de dollars.

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Un besoin criant en énergie

La Banque mondiale estime que seuls 19% de la population en RDC a accès à l'électricité. Le méthane extrait du lac Kivu pourrait ainsi aider à desservir les populations de l'est du pays.

Selon les projections, la première production d'électricité à partir de méthane pourrait s'effectuer entre 2024 et 2025.

Si la RDC a tardé à mettre à profit le gaz du lac Kivu, c'est en partie à cause du manque de technologies adéquates pour cet exercice, observe NJ Ayuk, président exécutif de la Chambre africaine de l'énergie :

"Des compagnies d'exploitation du gaz qui sont venues auparavant ont connu des problèmes : elles n'avaient pas les technologies requises. On ne s'est limité qu'au niveau de voir le lac Kivu comme un danger écologique pour les environs, ou comme une réserve contenant une quantité dangereuse d'acides."

60 milliards de mètres cubes de ce gaz non encore exploités restent emprisonnés dans le lac Kivu. Une quantité qui inquiète les scientifiques en cas d'éruption volcanique, d'autant que le lac se trouve aux pieds d'une chaîne des volcans dont certains sont encore actifs, notamment le Nyiragongo

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