Afrique: Les pays dans l'obligation d'accroitre la mobilisation des ressources intérieures

M. Aliou Ndiaye, Secrétaire Général du ministère de l'Economie, lors de la cérémonie d'ouverture
12 Mai 2022

« Financer la relance de l’Afrique : innover ». C’est le thème autour duquel la réflexion est convoquée du 11 au 17 mai 2022 au Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio (Cicad) dans le cadre de la 54ème Réunion des Ministres de la Commission Economique pour l'Afrique.

Un thème qui, selon M. Aliou Ndiaye, Secrétaire Général du ministère de l'Economie du Plan et de la Coopération du Sénégal, traduit l’esprit d’apporter une contribution aux réponses pertinentes à la lancinante question du financement de la relance de l’économie africaine post COVID-19.

Mais, poursuit-il, c’est une manière aussi d’inviter les pays du continent à compter d’abord sur leurs propres moyens.

Plus qu’une invitation, a-t-il estimé, la thématique impose aux autorités compétentes d’accroitre la mobilisation des ressources intérieures notamment en renforçant la capacité des administrations fiscales et douanières à collecter plus de ressources.

Dans cette logique, les pays africains sont aussi priés de limiter au strict minimum les dépenses fiscales et en les réorientant vers les programmes à fort impact.

Ils auront également à lutter contre les flux financiers illicites qui font perdre au continent chaque année plus de 83 milliards de $.

Devant cet état de fait, M. Ndiaye pense que les Etats africains doivent aussi être plus innovants dans la mobilisation de l’épargne du public y compris la diaspora, à travers de nouveaux instruments.

A l’en croire, c’est dans ce cadre que le Sénégal est en train d’expérimenter de nouveaux mécanismes notamment le Fonds commun de Placement à Risque (Fcpr) et le Programme de Préparation des Projets.

Pour lui, le continent ne doit pas également perdre de vue les opportunités offertes par d’autres mécanismes de mobilisation de l’investissement privé tels les Partenariats public-privé (Ppp), la monétisation des crédits carbone et les fonds climat.

Avant de préciser que ces dernières orientations pourront produire leurs effets sans la mise en œuvre véritable de réformes hardies dans des secteurs clés, pour asseoir un environnement des affaires plus attractif.

D’après lui, il est nécessaire également que nos pays aient un meilleur accès aux sources extérieures de financement du développement.

A cet effet, le Secrétaire Général du ministère de l'Economie du Plan et de la Coopération du Sénégal, pense qu’il est primordial que les règles et procédures souvent rigides qui entravent l’accès des pays africains à des prêts consistants, de longue maturité, soient révisées dans ce contexte de crises multiples.

Avant de souligner le fait que les pays africains pâtissent aussi d’une perception du risque d’investissement plus élevée que le risque réel contribuant ainsi à renchérir les primes d’assurances crédit, ce qui pénalise la compétitivité de nos économies et la mobilisation des capitaux privés.

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