La situation de la malnutrition est préoccupante à Madagascar. Elle touche aussi bien les zones rurales qu'urbaines. Les données fournies par l'ONG Gret avancent un taux de malnutrition chronique chez les enfants de moins de 5 ans qui serait au environ de 40%.
" Madagascar se place au 10e rang des pays les plus touchés par le retard de croissance dans le monde ". C'est ce qu'on peut lire dans un communiqué de presse du Programme Alimentaire Mondial (PAM) sur la contribution du Japon à la lutte contre la malnutrition dans le Sud du pays. Une situation qui " se conjugue avec la situation d'insécurité alimentaire dans le Grand Sud et accélérée à cause de la pandémie de Covid-19 ", précise le document. Si dans les zones urbaines, la malnutrition intègre les paramètres comme la malbouffe ou encore la mauvaise hygiène alimentaire, la situation dans le Sud de Madagascar correspond à l'insuffisance, voire à l'inexistence de denrées alimentaires.
Raison pour laquelle beaucoup d'organismes œuvrent dans cette partie du pays afin d'aider la population à faire face aux problématiques de la malnutrition. L'appui du Japon est " ainsi déterminant pour permettre l'intensification des efforts entrepris par le gouvernement de Madagascar et ses partenaires pour l'amélioration de l'état nutritionnel des femmes et des enfants et le renforcement de la résilience des communautés affectées par les chocs ", peut-on lire dans le communiqué de presse du PAM. Il conviendrait de noter que le gouvernement du Japon, à travers l'Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), a apporté en septembre 2021 sa contribution d'un montant de 1,6 million USD au Programme Alimentaire Mondial (PAM). L'objectif étant de " fournir un appui nutritionnel à 22 000 enfants de moins de 2 ans ainsi qu'aux femmes enceintes et allaitantes du district d'Amboasary de la région Anosy ".
Aintsoa. Toujours dans le registre de la lutte contre la malnutrition, le lancement du projet Aintsoa, fruit de la collaboration de l'ONG Gret et de l'entreprise sociale Nutri'zaza s'est déroulé à Antaninarenina, hier. Financé par l'Agence Française de Développement (AFD) pour une durée de cinq ans, le projet cible huit grandes villes de Madagascar, à savoir : Antananarivo, Toamasina, Mahajanga, Toliara, Antsirabe, Fianarantsoa, Morondava, Antsiranana et Moramanga. Et consiste à l'accès aux aliments de bonnes qualités nutritionnelles, à la promotion de l'accès à l'agriculture urbaine (notamment favoriser l'accès de la population cible aux produits frais et sûrs). Le projet vise également un développement des services sociaux gratuits pour les structures déjà existantes. Le tout, en intégrant les initiatives de sensibilisation dans le sens du changement de comportement en matière de bonne nutrition.