"Après la prise des armes, c'est maintenant le temps de développer nos communautés", déclare un ex-combattant engagé dans le projet d'installation de l'éclairage public dans la localité de Karuba, dans le territoire de Masisi.

Financé par la MONUSCO à hauteur de 49 820 dollars américains, à travers son programme de Réduction des Violences Communautaires (CVR), ce projet aura bénéficié à plus de 60 personnes, dont 20 femmes vulnérables et 10 ex-combattants. Ces derniers avaient déposé les armes auprès de la section DDR/RR (démobilisation et réinsertion) de la MONUSCO dans le cadre du programme PDDRCS.

Heureux de faire partie de ce projet, ces anciens miliciens se sont engagés à utiliser leurs forces à travers des actions de développement afin de contribuer à la stabilité durable de leurs communautés. L'impact de ce projet est en effet non négligeable sur la vie des populations de Karuba.

"Je suis contente parce que quand nous rentrions de nos activités champêtres, il y avait de bandits qui nous ravissaient tous nos biens à cause de l'obscurité. A présent, nous sommes rassurées parce qu'en rentrant nous sommes bien sécurisées", affirme une femme bénéficiaire.

D'autres bénéficiaires ont été formés à la bonne gestion des lampadaires, y compris l'installation et la réparation des équipements électroniques liées à l'éclairage publique. "Nous sommes très satisfaits de la formation à l'installation de l'éclairage publique. Cela va aussi nous permettre d'utiliser la connaissance dans la recherche de l'emploi en installant des lampadaires dans nos villages", assure l'un d'entre eux.

Avec le revenu issu de ce projet, certains bénéficiaires comptent créer des activités génératrices de revenus. C'est le cas de Julienne, une des femmes engagées dans ce projet. Tout en remerciant la MONUSCO pour cette initiative, elle encourage d'autres jeunes de Karuba à se mettre ensemble afin de pouvoir aussi bénéficier de projets de cohésion sociale pour la stabilité de cette localité.