Luanda — Plus de 211 000 cas de violence contre l'enfant ont été enregistrés, au cours du quinquennat (2017-2022), par l'Institut national de l'enfant (INAC, sigle en portugais) en Angola, dont plus de 100 mille cas résultent de l'abandon de paternité, a annoncé, ce jeudi, son directeur général, Paulo Kalesi.
À cela s'ajoutent les cas de travail des enfants, la violence psychologique et sexuelle.
Paulo Kalesi a fait cette annonce lors d'un recyclage des techniciens de l'INAC et des délégations provinciales de l'Action sociale sur la municipalisation des procédures administratives pour l'enfant, dont le but est d'approfondir les connaissances du personnel afin que les questions concernant les enfants soient résolues dans la municipalité.
Il a souligné qu'avec la formation du personnel et l'investissement dans les municipalités en tant que structures de base, on s'attend à ce que les cas de violence contre l'enfant diminuent, et qu'on accélère les réponses et le traitement des procès.
Le rôle d'INAC, a-t-il ajouté, est de collaborer avec toutes les structures de la municipalité et de la société civile, en déterminant les paramètres susceptibles de concourir au grand projet appelé " municipalité amie des enfants " déjà à l'étude, afin de faire intégrer les autres acteurs.
Selon le responsable, les chiffres sont là et un grand travail est en train d'être réalisé et la formation est consacrée à la campagne contre les violences sexuelles, dont les indicateurs ont montré l'utilité de ce programme dans la municipalité.
De mars 2021 à mars 2022, on a enregistré plus de quatre mille cas de violences sexuelles sur mineurs.
Face à cette situation, la ministre de l'Action sociale, de la Famille et de la Promotion de la Femme, Faustina Alves Inglês, a fait appel à l'engagement de tous.
L'Unicef a félicité l'initiative de l'INAC dans la mobilisation de la société pour la protection intégrale des droits de l'enfant.