Le Tchad conteste la nomination, du camerounais Evou Mekou Dieudonné au poste de président de la Banque de développement des États de l'Afrique centrale, la BDEAC, basée à Brazzaville. Il avait été nommé en avril par le président camerounais, Paul Biya, en sa qualité de président en exercice de la communauté économique des États de l'Afrique centrale, (Cemac). Les autorités tchadiennes estiment que la procédure n'a pas été respectée.
Il a fallu un mois pour que Ndjamena réagisse à cette nomination qui fait grincer des dents. En l'absence de réunion statutaire, les autorités tchadiennes ont attendu la visite jeudi du président sortant de la BDEAC pour exprimer leur désaccord. Fortunato Ofa Mbo Nchama a été reçu par le président de transition Tchadien qui lui a exprimé la surprise du Tchad.
Une position relayée par Tahir Hamid Nguilin, ministre Tchadien des Finances et du budget : " Les nominations obéissent au critère de rotation par ordre alphabétique. Le Tchad n'a pas dirigé la BDEAC depuis très longtemps pour ce qui est d'un mandat complet. Et actuellement, c'est le Tchad qui est le prochain. "
Ndjamena attend une révision de la décision
Ndjamena a rappelé que le président de l'institution de développement est généralement nommé lors d'un sommet des chefs d'États ou lors d'un conseil des ministres.
Il faut que cette procédure soit respectée, plaide le ministre Tchadien de l'Économie, Mahamat Hamid Koua : " Nous pensons que la décision sera corrigée pour que les règles de gouvernance de nos institutions soient respectés. Ce qu'on peut dire, c'est que dans les jours à venir, nous attendons à avoir des décisions dans le sens de la correction. "
Les chefs d'États des six pays membres de la communauté économique des états de l'Afrique centrale qui doivent désigner le patron de la BDEAC ne se sont pas réuni depuis 2018.