Amadou Soumahoro repose à côté de son géniteur, Losseni Soumahoro, dans le caveau familial.

Conformément à son vœu, "Tchomba" a été inhumé dans la pièce maçonnée construite dans la grande cour des Soumahoro. Après la prière mortuaire à la mosquée, la dépouille mortelle a été conduite au quartier des Soumahoro, escortée par deux motards.

Le monde rassemblé devant la mosquée a suivi le véhicule funèbre. La délégation présidentielle, entre-temps, avait pris une longueur d'avance en direction du caveau familial. Après une certaine distance parcourue, le corbillard a accéléré en serpentant les ruelles du secteur.

Et la foule, déterminée à faire ses adieux au fils du Worodougou, est presque partie à la poursuite de l'engin roulant. Des hommes et des femmes, au passage du cortège funèbre, fondaient en larmes. " Ehhh Amadou, tu es parti comme ça pour nous laisser ", s'écriait une vieille dame que des jeunes filles tentaient de calmer.

Cette douleur se lisait presque sur tous les visages qui regardaient le corbillard se diriger vers le lieu de l'inhumation. Les pleurs et les cris se sont davantage accentués quand le corbillard s'est immobilisé dans la cour des Soumahoro. " Qu'est-ce que nous allons devenir ? Papa est parti sans nous ! Que la mort est cruelle ! ".

Ces complaintes fusaient de partout. Entre-temps, les agents des pompes funèbres avaient déjà déposé le corps juste à l'entrée du caveau familial où le Chef de l'État et des autorités étatiques étaient déjà.

La sonnerie aux morts a été exécutée par deux contingents de l'armée de terre pour saluer la mémoire de l'illustre disparu. Ensuite le drapeau orange-blanc-vert recouvrant le cercueil a été retiré, plié et remis à la famille du défunt.

Une manière d'honorer Amadou Soumahoro pour tout le service qu'il a rendu à la nation. Une fois cette cérémonie achevée, la dépouille mortelle de "Tchomba" a été conduite dans le caveau familial sous le regard du Président Ouattara.