Congo-Kinshasa: Poudre de perlimpinpin ?

Président de la RDC Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo

C'est une fausse solution miracle. D'aucuns croyaient que le pouvoir de Félix Tshisekedi allait, justement, accomplir des miracles pour redresser la Nation. Par contre, tout semblait être une poudre de perlimpinpin.

Comment guérir de tous ces charlatans et vendeurs d'illusion ? Comment sortir du pays de ce gouffre ? Sur ce, l'ancien Président Français, Jacques Chirac, a utilisé en 1979 cette expression, lors d'un discours à la fête du RPR, au Bois de Boulogne. Critiquant les idées européennes de l'UDF de Valéry Giscard d'Estaing, il déclara : "

Nous ne pensons pas que l'Europe est une sorte de poudre de perlimpinpin venant au secours des gouvernements à court d'idées". 40 ans après, soit le 3 mai 2017, lors du débat d'entre-deux-tours de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron, a utilisé cette expression pour qualifier la proposition de Marine Le Pen d'expulser tous les fichés S et de "fermer les frontières" d'illusoire pour contrer le terrorisme en disant "Il y a des pays, nombreux, trop nombreux malheureusement, qui ne sont pas dans Schengen, qui ne sont pas soumis à tout cela, qui ont été frappés de la même façon que nous par les attentats et par le terrorisme... . Donc ce que vous proposez, comme d'habitude, c'est de la Poudre de Perlimpinpin".

A la base, l'expression "Poudre de perlimpinpin" fait référence aux diverses poudres vendues jadis par des bonimenteurs et charlatans, qui les présentaient comme dotées de vertus merveilleuses et guérissant toute sorte de maux, alors qu'elles n'avaient aucun effet bénéfique. D'ailleurs, le nom " Perlimpinpin " serait une onomatopée dont la sonorité évoque une formule magique. En effet, Cette invention, que dire, cette fiction exprime une vérité assourdissante et indubitable qui mérite d'être décortiquée par le commun des mortels.

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Aujourd'hui, à l'allure où l'arène, soit l'agora politique se dessine surtout du côté de l'Opposition, 18 mois avant les joutes électorales, il y a plus de chance d'assister à une "poudre de perlimpinpin", une fausse solution magique dis-donc, au regard de ce décor déjà planté, qui ressemble au même schéma suivi par les leaders de l'Opposition congolaise à Genève, en 2018, afin de chercher à tout prix de remporter l'élection présidentielle. Cette unité n'aura finalement pas vu le jour. L'issue est déjà connue.

Après Martin Fayulu, l'ancien Premier ministre Augustin Matata a manifesté sa volonté de briguer la présidentielle. Dans ce lot, il y a le leader du Nouvel Elan, Adolphe Muzito, qui ne semble plus être en odeur de sainteté d'avec son compère de Lamuka, Martin Fayulu Madidi. Lui aussi, compte être un candidat à la même élection. Que va-t-il se passer ? Mystères. 2023 promet d'être palpitant. Qui vivra verra !

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