Madagascar: Fusillade à Bekily - Une décision du parquet désamorce la tension

Accalmie à Bekily après une fusillade qui a fait deux blessés. Le risque de débordement a été écarté après que neuf personnes ont bénéficié d'une mise en liberté provisoire après avoir été traduites devant le parquet près le tribunal de première instance à Ambovombe. Parmi les prévenus, figurent trois fils d'un député. Les autres personnes incriminées dans l'autre camp sont en revanche des personnes de l'entourage d'un ex-Premier ministre. La fusillade qui a fait deux blessés, a éclaté à Antanambao-Tserandrano. Des plaintes réciproques ont opposé les deux parties.

Les deux camps appartiennent à une même lignée. De sérieux différends sont néanmoins apparus entre les deux puissantes familles. Les proches du député occupent actuellement des postes électifs. Son grand frère ainsi que le fils ainé sont élus maires. Néanmoins, l'autre camp occupe également une place prépondérante avec l'ex-Premier Ministre de leur côté. À un certain moment, des moyens ont été mis en œuvre pour tenter de bannir la famille du parlementaire.

Malgré le malaise relationnel, les parties en conflit se sont cependant retrouvées rassemblées dans un évènement festif à la mi-avril.

À cette occasion, le député et les personnes de son entourage ont voulu offrir des bœufs ainsi que de l'argent. Une vive tension a bouleversé le rassemblement lorsque l'autre partie a rejeté ces présents.

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Confusion

Des coups de feu ont résonné lorsque la tension a atteint son summum. Alors qu'aucun blessé n'a été répertorié dans le camp du député, du côté d'en face, deux jeunes hommes ont été frappés de projectiles en pleine jambe. Dans la confusion, un garde du corps du parlementaire a effectué des tirs en l'air pour disperser la foule.

Les deux camps se sont accusés mutuellement d'être à l'origine des tirs. Au moment de l'incartade, ils étaient pourtant face-à-face. Les compagnons du député indiquent que le côté opposé aurait tenté de poignarder et d'abattre ce dernier, d'où les coups de feu. Une autre version des partisans de l'élu révèle en outre que les tirs provenaient des fusils de chasse mêmes des individus du camp d'en f ace e t qu'ils auraient touché les leurs par mégarde.

Pour sa part, la famille opposée à l'élu clame haut et fort que ce sont les fils de celui-ci qui auraient ouvert le feu. D'ailleurs, ces derniers tenaient des armes à feu au moment des faits.

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