Le brigadier-chef de police Raharivony Gervais Tsaramaro a été froidement tué, samedi, à Ambohitsilaozana à Ambatondrazaka. Un litige foncier serait le mobile de l'acte.
Le ministère des Mines et des ressources stratégiques en deuil. Sa direction de la police des mines a perdu un agent, le brigadier-chef de police Raharivony Gervais Tsaramaro, samedi. Ce fonctionnaire de 51 ans a été victime d'un meurtre odieux survenu ce jour-là, vers 13 heures, à Mangalahala Ambohitsilaozana, dans le district d'Ambatondrazaka.
Ses assassins lui ont tailladé la tête et le cou. Ils seraient au nombre de quatre, d'après les renseignements glanés par la police nationale saisie des investigations sur cette affaire criminelle. " Ce qui lui était arrivé n'a aucun rapport avec sa fonction de policier. Il avait un problème foncier avec des villageois qui sont les premiers suspects du crime ", selon les explications reçues au niveau de la direction régionale de la Sécurité publique d'Alaotra Mangoro.
Le père de famille quinquagénaire travaillait à Antananarivo, mais cultivait des rizières qui font l'objet du conflit.
Coups de feu
Des gens tentaient de squatter la propriété depuis longtemps. Il aurait déjà essayé de régler leur différend à l'amiable car il n'en voulait pas. Cela n'a pas arrangé l'autre camp. " Puisque c'est la période de récolte, il a dû se rendre à Ambatondrazaka pour couper le riz. Il comptait donner une partie de la production à ses opposants, mais samedi lui a réservé une très mauvaise surprise ", indique l'un de ses proches.
Cet après-midi-là, après le déjeuner, il est parti tout seul vers les roseaux. Les autres qui travaillaient avec lui ne se doutaient de rien. Ils croyaient qu'il ne lui arriverait rien avec son arme à feu, qu'il avait le meilleur moyen pour se protéger. Puis, ils ont entendu deux coups de feu provenant de l'endroit par où il est allé. Personne n'a vu ce qui s'est exactement passé dans les roseaux. En s'y dépêchant, ils ont découvert le policier grièvement blessé. Il ne respirait plus.
Les meurtriers n'étaient plus dans les parages lors du ratissage des forces d'intervention. Une enquête a été ouverte.
On rendra hommage au défunt ce jour à Antananarivo, avant son départ vers Maroantsetra où il sera inhumé.