Ethiopie: La Commission nationale des droits de l'homme s'inquiète d'une reprise des combats

Un tank détruit au bord d'une route, dans la région du Tigré. © RFI/Sébastien Nemeth

La Commission nationale des droits de l'homme s'est déclarée " préoccupée ", ce dimanche 15 mai 2022, dans un communiqué de la " montée des tensions " et de la récente reprise de " combats sporadiques " entre forces tigréennes et pro-gouvernementales. Une inquiétude exprimée alors que des informations en provenance du Tigré indiquent un regain d'activités militaires.

Le coût d'une reprise de la guerre dans le Tigré serait " incalculable ", a dit la Commission éthiopienne des droits de l'homme, qui a réagi dimanche à une suite de déclarations belliqueuses les jours précédents.

En effet, le chef de l'État du Tigré Debretsion Gebremichael, vendredi dernier, a déclaré entrer dans " la phase finale de la lutte " après " l'échec " du dialogue avec le gouvernement. Ce à quoi le chef des miliciens amharas de la région disputée du Wolkait, le colonel Demeke Zewdu, a répliqué en appelant les siens à " se défendre contre les attaques tigréennes ". Et le Conseil paix et sécurité de l'Amhara d'embrayer en estimant que le Tigré lui avait ainsi " déclaré la guerre ".

Une campagne de recrutement

L'absence de témoins indépendants rend difficile l'évaluation réelle de la situation sur le terrain. Mais il est vrai que le blocage politique est total, aggravant l'urgence humanitaire pour les Tigréens alors que la saison des pluies approche. Des accrochages ont eu lieu récemment impliquant entre autres l'armée érythréenne.

Plusieurs sources évoquent des préparatifs militaires aux frontières. Et une enquête de l'agence Reuters a également révélé, ce mardi, une campagne agressive de recrutements forcés dans le Tigré ces derniers mois.

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