Congo-Kinshasa: Des jeunes s'adonnent à la cordonnerie pour survivre

A Kinshasa, actuellement, il devient plus facile d'entendre que "la vie appartient aux courageux". Pour certains jeunes, c'est une réalité qui est vécue au quotidien.

A Kintambo-Magasin, par exemple, plusieurs kinois, jeunes pour la plupart, s'adonnent à la cordonnerie pour subvenir à leurs besoins. Ils sont très présents, tôt le matin, munis de leurs outils de travail, cirage y compris, à la recherche des clients.

Le week-end dernier, à Kintambo-Magasin, certains d'entre eux ont répondu à la question de savoir comment ils exercent leur métier de cirage. Parmi eux, assis sur des petites chaises, munis de brosse à cirer (d'autres utilisent des brosses à dent) et de morceaux de bois servant de pose-pieds pour les clients. " C'est suite au chômage, manque d'emploi que j'exerce ce métier depuis quelque temps ", a lancé Chris Landu. Non loin de lui, Exaucé Magola, avait des mots qui brulaient sur ses lèvres. " Grâce à ce métier, nous sommes financièrement indépendants.

Par jour, nous gagnons 20.000f maximum et le minimum est de 15.000f ", a-t-il affirmé. Leurs cibles, c'est d'abord les élèves, ensuite les étudiants et enseignants. Certains d'entre eux disposent deux catégories de clients. " Il y a les clients d'honneur, ceux qui paient plus que le montant exigé dans le but de nous encourager et les clients normaux, ceux qui paient dans un tarif normal 500f et 1000f. Souvent ce sont des élèves et les enseignants ", a-t-on appris.

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Selon eux, ce métier se forme au quotidien, il n'y a pas de formation spécifique "on se forme entre nous", disent-ils. Un autre cireur a laissé entendre qu'il a appris de ce métier à travers son oncle qui fabriquait des chaussures. Pour la tracasserie " parfois, on nous chassait par des policiers, ils nous ravissent nos matériels et nous sommes abandonnés à notre triste sort. L'Etat ne crée pas des emplois pour les jeunes. C'est la volonté qui nous manque pour qu'on s'organise afin de construire une petite maison où on peut exercer tranquillement notre travail, sans danger ", a fait savoir Exaucé Magola.

Ces jeunes kinois ont fait de cette activité leur gagne-pain. Il y a nos seulement de cireurs et de nettoyeurs mais aussi des cordonniers ils sont nombreux au centre-ville pour aider les passagers. Grace à une boite de cirage de 800f et une brosse de 500f, le tour est joué.

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