Entreprendre après la Covid-19. C'est le pari lancé par les femmes entrepreneures lors de la troisième édition de Forum Women in business tenue à l'hôtel Carlton depuis hier.
Tout feu, tout femme. Le Carlton rassemblait hier tout un aréopage de femmes entrepreneures réunies à l'occasion de la troisième édition de Forum Women in business. Une jamborée organisée par le Groupement des femmes entrepreneures de Madagascar et placée sous le thème " Let's be audacious ".
Le forum comme son nom l'indique est un cadre d'échange et de partages d'expérience des unes et des autres surtout pendant le confinement. À en juger le nombre de femmes entrepreneures présentes hier, on en conclut que les femmes et leurs entreprises ont mieux résisté à la crise sanitaire. Ce que le ministre de l'Industrialisation, du commerce et de la consommation, Edgard Razafindravahy a confirmé dans son discours. " Les femmes ont une place importante dans l'entrpreneuriat. Leur capacité de résilience face aux défis dont particulièrement la pandémie en est la preuve " a-t-il souligné.
Il a apporté en plus d'autres preuves de la qualité des femmes entrepreneures en citant les mini-sucreries d'Antananifafy à Mahajanga et à Mahatalaky Tolagnaro dirigées par deux femmes. Une manière d'inciter les femmes entrepreneures à s'impliquer dans le projet Zones pépinières industrielles du Micc et de monter des coopératives. " Les coopératives qui regroupent les femmes constituent un levier de développement " a-t-il déclaré.
L'État s'attelle à créer un climat favorable pour faciliter l'entrepreneuriat. Des balises contre la corruption ont été plantées alors que des textes sur l'investissement et l'entreprise industrielle ont été publiés.
Ceci dit, les femmes entrepreneures ont également souffert de la crise sanitaire. Les entreprises ont subi de plein fouet les impacts de la crise internationale. Mais elles ont tenu le coup. " Nous avons fait face à de nombreux défis au niveau financier pendant le confinement puis il y a la guerre en Ukraine qui perturbe l'économie mondiale. Mais tout cela n'a pas découragé les femmes " devait souligner Fanja Razakaboana, présidente du GEFM. À preuve, des entreprises ont pu tirer profit de la crise à l'image de So You Company de Sophie Andrianisa. " La crise de la Covid-19 a été une occasion pour diversifier les activités de mon entreprise. Étant donné la demande, je me suis investie dans la confection de masque " a-t-elle révélé. C'est une forme de résilience pour sauver les emplois et l'entreprise.
Pendant deux jours, les femmes entrepreneures vont justement échanger ce genre d'expérience pour que cela profite à tout le monde.