Cote d'Ivoire: Les jeunes du PDCI mécontents face à l'apathie du parti

Henri Konan Bédié

Depuis des mois, le sommet du PDCI d'Henri Konan Bédié est traversé par des luttes de clans et des querelles de personnes. En ce mois de mai, des voix de militants et d'organisations de jeunesse proches du parti, jusque-là silencieuses, se font entendre pour exprimer un ras-le-bol face à l'inertie d'un parti sans stratégie apparente pour les prochaines échéances électorales.

Sans jamais s'en prendre à Henri Konan Bédié, ces militants, issus d'associations et groupes pro Parti démocratique de Côte d'Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI) et qui n'appartiennent pas aux instances, dépeignent un parti sclérosé, absent des grands sujets nationaux et sans stratégie. Dans leur collimateur : les organes dirigeants du PDCI et leurs responsables.

" Nous voulons gagner en 2025 (la prochaine élection présidentielle, ndlr). Nous voulons un PDCI conquérant, dynamique ", résume Germain Kassi, coordinateur général adjoint de la Marée Verte, l'une de ces organisations pro PDCI. " Ceux qui disent au président Bédié qu'il doit encore être candidat à 91 ans lui manquent de respect ", ajoute-t-il.

À la recherche d'un candidat pour 2025

Pour eux, il faut que le Congrès ordinaire se tienne, comme prévu, cette année et permette de désigner un candidat. " Un candidat qui puisse rassembler au-delà de notre parti. On ne peut pas gagner avec notre seul électorat traditionnel ", précise Germain Kassi. Un certain nombre de noms reviennent : Billon, Tanoh, Thiam, Emmou, Yacé... Mais ces noms-là ne sont pas non plus exempts de tout reproches, accusés de garder un " silence coupable " sur cette grogne.

Face à la fronde, lundi 16 mai, la JPDCI urbaine, l'une des trois organisations officielles de la jeunesse du parti, a publié une déclaration, priant Henri Konan Bédié de porter son attention sur les " discordes qui existent ", appelant à l'union et à la tenue d'un Congrès en 2022. Mercredi, à la sortie d'un entretien avec l'ancien chef de l'État, son président, Valentin Kouassi, a semblé désavouer les frondeurs, les taxant de " faux braves ". Les responsables du parti, quant à eux, gardent le silence pour le moment. " On a libéré la parole. Chacun s'exprime ", conclut de son coté Germain Kassi.

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