Guinée: La junte au pouvoir répond à la critique du président de la commission de la Cédéao

Le diplomate ivoirien, président de la commission de la Cédéao a critiqué la décision des autorités militaires guinéennes issues du coup d'État du 5 septembre de rester trois ans au pouvoir avant de le rendre aux civils. " Les meilleures transitions, ce sont les transitions les plus courtes possibles ", a déclaré Jean-Claude Kassi Brou.

Les nouvelles autorités de Conakry ne sont pas contentes de la récente sortie du président de la Commission de la Cédéao, l'Ivoirien Jean-Claude Kassi Brou sur le déroulé de la transition en Guinée et elles le font savoir.

" Surpris, même déçus "

" Nous, on a été surpris, même déçus d'une certaine manière par cette prise de parole. En temps normal monsieur Brou se prononce après la conférence des chefs d'État. Là, il s'est permis de faire un commentaire avant même que les chefs d'État ne puissent se réunir ", explique Ousmane Gaoual Diallo.

Et le porte-parole du gouvernement guinéen ajoute : " Nous avions reçu comme information que la Cédéao allait dépêcher en Guinée une commission qui allait être à l'écoute des autorités, à l'écoute des partis politiques, à l'écoute de la société civile pour prendre en compte le contexte guinéen. "

Dépassionner le débat

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Le ministre secrétaire général de la présidence de la République, le colonel Amara Camara, invite tout le monde au calme et à dépassionner le débat : " Souvent quand on est dans la passion on perd la raison et on peut se tromper de cible. Il est quand même important, à un certain niveau de responsabilités, de dépassionner le débat et aller dans le sens de la responsabilité. Parlant spécifiquement de monsieur Brou, je ne pense pas à mon humble avis qu'il soit la personne pour donner ces leçons de respect ou de quoi ce soit à la Guinée. "

Pour le porte-parole du gouvernement, c'est devant ces diplomates de la Cédéo que l'ancien régime a perpétré ce que les opposants d'alors ont appelé le putsch constitutionnel de mars 2020. À l'époque, un référendum constitutionnel boycotté par l'opposition avait ouvert la voie à un troisième mandat pour Alpha Condé.

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