Cote d'Ivoire: Joël Hounsinou, Dg de Bolloré Transport & Logistics CI - "La nouvelle station d'empotage de San Pedro va moderniser et accélérer le processus d'exportation du cacao"

M. Le Directeur général, vous avez procédé le 13 mai 2022, à l'inauguration d'une nouvelle station d'empotage cacao dans la zone portuaire de San Pedro. Pourquoi avoir entrepris la construction d'une telle infrastructure dans ce contexte marqué par la Covid-19 ?

Le groupe Bolloré est présent depuis plusieurs décennies en Côte d'Ivoire en tant que premier opérateur logistique. Nous sommes particulièrement actifs dans la logistique des commodités, telles que le cacao, premier produit d'exportation du pays, et qui génère d'importantes ressources financières. Pour satisfaire notre clientèle qui est très exigeante, nous nous évertuons à leur fournir une qualité de service qui se veut irréprochable malgré les difficultés auxquelles nous sommes parfois confrontés notamment en cette période encore marquée par la Covid-19. Pour ce faire, nous investissons régulièrement dans de nouveaux équipements et de nouvelles infrastructures qui viendront renforcer notre offre logistique. C'est pourquoi, dans la continuité de nos investissements, nous avons inauguré le13 mai 2022, une nouvelle station d'empotage dans la zone portuaire de San Pédro qui est également le premier port mondial d'exportation de cacao. Ce nouvel investissement porte à trois le nombre total de stations d'empotages cacao, toutes construites par notre entreprise en Côte d'Ivoire, dont deux à Vridi, dans la zone portuaire d'Abidjan.

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Quelle devrait être les bénéfices de ce projet pour la filière cacao en Côte d'Ivoire et pour l'ensemble des acteurs de la communauté portuaire de San Pedro ?

Cette station d'empotage se distingue de la précédente par sa capacité à traiter deux fois plus de volume dans un laps de temps identique. Elle contribuera ainsi à moderniser et accélérer significativement le processus d'exportation du cacao, ce qui est capital pour les exportateurs, dont les obligations contractuelles vis-à-vis de leurs clients sont fortes et exigeantes. Les opérateurs portuaires pourront également bénéficier des avantages générés directement par l'installation de cette nouvelle station d'empotage puisqu'elle permettra en outre de fluidifier toutes les opérations annexes.

Pouvez-vous nous indiquer le coût de l'investissement ?

Cette infrastructure a nécessité un investissement d'environ 1 milliard de Francs CFA. Il témoigne de notre engagement pour doter nos infrastructures logistiques en équipements qui soient à la fois modernes et innovants pour soutenir le développement des filières agricoles en Côte d'Ivoire. Nous restons donc un partenaire de premier plan engagé aux côtés des producteurs et des pouvoirs publics, pour œuvrer, ensemble, au développement de l'agriculture ivoirienne.

Vous aviez beaucoup investi dans le secteur du cacao, avec la construction d'un entrepôt moderne de 10 000 m2 et deux stations d'empotage de cacao à Vridi. Quelles sont les retombées de vos investissements pour la Côte d'Ivoire et le secteur du cacao ?

Le cacao est le premier produit d'exportation de la Côte d'Ivoire et Bolloré Transport & Logistics, le premier logisticien ivoirien. Il est donc naturel de mobiliser nos moyens et ressources pour apporter notre contribution au développement de cette filière qui représente environ 20 % du PIB en Côte d'Ivoire. À travers ces investissements, nous mettons à la disposition de l'ensemble des acteurs la filière une offre logistique complète et performante, leur permettant d'exporter leurs marchandises dans les meilleures conditions et à des coûts très compétitifs. Aussi, compte tenu de la spécificité de ce secteur, que ce soit au plan national, ou sur le plan international, les exigences normatives sont de plus en plus fortes. En tant que logisticien, nous contribuons aussi également à l'optimisation du processus d'exportation initié par nos clients, mais aussi, à la sécurisation des ressources de l'État de Côte d'Ivoire, pour lesquelles, nous sommes un maillon important de collecte à travers les ressources fiscales et douanières.

Comment voyez-vous les perspectives du secteur cacao ?

Les perspectives du secteur cacao sont bonnes. La croissance économique mondiale, la demande qui reste toujours importante et le niveau des prix du cacao sur le marché international, sont le gage de cette perspective favorable. Cependant, en tant qu'opérateur privé, nous serions favorables à une révision de la structure des prix (aspects logistiques des barèmes officiels), qui varie très peu et ne favorise pas des investissements plus importants. De même, nous plaidons pour une accélération du process de dématérialisation des procédures administratives, indispensable à l'amélioration de la compétitivité de la chaîne d'exportation du cacao.

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