Guinée: Légèreté dans le traitement des cas de viol - Des activistes dénoncent l'impunité qui mine la chaîne pénale guinéenne

Réunies autour des ONG comme " Mon enfant Ma vie " , F2DHG, Club des jeunes filles leaders, AMALI, GRIF et l'OGDH, ces activistes defenseuses des droits de la femme, de l'enfant, se sont insurgées contre le dysfonctionnement de l'appareil judiciaire guinéenne, notamment dans le traitement des dossiers de viols et d'infractions connexes qui ne cessent de prendre une allure inquiétante.

Dans une déclaration rendue publique ce samedi, 21 mai 2022 devant les hommes de médias, elles n'ont pas manqué d'exiger de l'État, une administration judiciaire plus protectrice des droits des femmes contre toutes les formes de fautes médicales et de violences obstétricales.

C'est un cris de cœur qui a d'abord consisté à rappeler des récents cas majeurs de viols commis à Conakry et dans d'autres contrées. Entre autres, le cas de Feue M'Mah Sylla, de Madame Barry Aissatou Sow, de Feue Aissatou Sow, toutes victimes de viols et suivies de mort pour certaines. Face à la recrudescence de ce fléau et le dysfonctionnement de la justice guinéenne, ces femmes disent stop et exigent l'application stricte des textes de loi afin que les auteurs puissent répondre de leurs actes.

" La lutte contre l'impunité semble encore être une utopie dans une notre pays où il est difficile d'avoir une lisibilité de la politique pénale contre le viol, les violences obstétricales et infractions connexes.

D'autres affaires de viols sont encore réglées à l'amiable en parfaite violation de nos textes nationaux ainsi que des conventions internationales ratifiées par la République de Guinée.

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Nos organisations continuent d'exiger l'application de nos textes de lois ainsi que des instruments internationaux de protection de la femme contre toutes formes de violences ", a mentionné Maître Halimatou Camara de l'OGDH.

Au Sénégal voisin selon ces activistes, un tribunal vient de juger 4 sages-femmes pour non-assistance aux personnes en danger. Elles ont été condamnées à 6 mois d'emprisonnement assortis de sursis. À les en croire, la justice n'est certes pas un mimétisme à tout point de vue, mais elle implique de s'emparer des bonnes pratiques. C'est pourquoi elles exigent l'ouverture des procès de tout dossier y afférent à ces cas de viol, notamment celui de Feue M'Mah Sylla afin que soient situer, les responsabilités des présumés auteurs de ce crime.

" Nos organisations dénoncent la léthargie de notre appareil judiciaire ainsi que la banalisation du viol, des violences obstétricales ainsi que des infractions connexes. Nous rappelons donc le rôle primordial de l'État dans le respect du droit à la vie , à la santé à l'égale protection de la loi, le droit à la réparation pour les victimes et leurs familles ainsi que de l'accès à la justice et sa responsabilité dans la mise en place d'une bonne administration de la justice", ont-elles confié.

En Guinée comme dans certains pays où les mœurs priment parfois sur le droit, quelques cas de viols sont encore réglées à l'amiable par des religieux et ou membres des familles concernées, toute chose qui consiste à violer nos textes nationaux, ainsi que des conventions internationales ratifiées par la République de Guinée.

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