Cameroun: Deux employés de MSF remis en liberté provisoire - L'ONG s'inquiète pour les 2 autres

Au Cameroun, c'est le soulagement chez Médecins sans frontières, après la libération jeudi de deux de leurs employés. Ils avaient été arrêtés en décembre et écroués à Bouéa, dans le sud-ouest anglophone.

La justice camerounaise soupçonnait les employés de l'ONG de complicité avec les séparatistes anglophones, après avoir pris en charge un patient blessé par balles. Relâchés, ils sont aujourd'hui en liberté provisoire. Deux autres travailleurs de MSF, arrêtés quelques semaines plus tard dans la même région et pour le même motif, sont toujours eux, en détention.

En avril, MSF avait annoncé la suspension de ses activités dans le sud-ouest anglophone en raison de ces arrestations. Sylvain Groulx, responsable des opérations de l'ONG en Afrique centrale, réagit au micro de Gaëlle Laleix de la rédaction Afrique. " Nous sommes heureux pour nos collègues qui peuvent se retrouver aujourd'hui en liberté, se retrouver avec leur famille, surtout que l'une des deux est enceinte de sept mois et demi. Elle avait besoin d'avoir des soins médicaux pour son enfant.

Donc on est réjouis, mais c'est une liberté provisoire. On ne sait pas encore s'ils vont avoir des accusations criminelles qui vont être portées contre eux ou si ces accusations-là vont être laissées en non-lieu. On espère que la cour prendra la décision de ne pas continuer dans des procédures sachant les informations qu'ils ont actuellement. Très clairement, nos gens n'ont rien fait de mal.

Et aussi nous sommes inquiets pour nos deux autres collègues qui sont détenus toujours pour encore des accusations pour avoir fait leur travail et qui ne font que soigner la population camerounaise. On espère que l'on va avoir l'opportunité d'avoir ce dialogue avec les autorités et qu'ils puissent nous donner des assurances de sécurité pour que l'on puisse continuer notre travail le plus rapidement possible. "

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