La situation économique s'améliore au Niger, mais de nombreuses incertitudes planent sur ce pays Les autorités nigériennes et le FMI ont conclu un accord au niveau des services sur la première revue du programme économique appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC).
L'achèvement de la revue doit permettre un décaissement de 53 millions de dollars pour couvrir les besoins de financement extérieur du pays. Après le net ralentissement qui l'a ramenée à 1,3 % en 2021, sous l'effet des conséquences néfastes de chocs climatiques et de l'insécurité sur le secteur agricole, la croissance devrait repartir à la hausse pour atteindre 6,9 % en 2022, à la faveur du redressement de la production agricole et de l'accélération de la mise en œuvre de grands projets d'investissement liés à l'oléoduc destiné à l'exportation du pétrole brut qui doit relier le Niger au Bénin. Cependant, l'inflation devrait rester élevée en raison de pressions persistantes à la hausse sur les prix des denrées alimentaires, aussi bien au niveau national qu'au niveau mondial, note le Fonds. Malgré les perspectives favorables envisagées pour cette année, le Niger fait face à une crise alimentaire aiguë.
Environ 4,4 millions de personnes devraient se retrouver en situation d'insécurité alimentaire pendant la période de soudure. En outre, l'insécurité au Sahel et l'instabilité politique dans les pays voisins, ainsi que l'incertitude des conditions climatiques, continuent de faire peser des risques sur les perspectives économiques du Niger.vLa guerre en Ukraine aggrave ces difficultés en accentuant les pressions à la hausse sur les prix des denrées alimentaires au niveau mondial et au niveau local.