Madagascar: Postes de décision - Une nouvelle loi pour la participation des femmes

Adoption du projet de loi n°007-2021 à Tsimbazaza.

Parité. Les femmes étaient à l'honneur à l'Assemblée nationale avec l'adoption du projet de loi numéro 007-2021 portant sur leurs participations aux postes décisionnels par les députés, hier à Tsimbazaza. Une proposition qui a été présentée par Christine Razanamahasoa, députée élue dans la circonscription d'Ambatofinandrahana et non moins présidente de l'Assemblée nationale et représentante bien évidemment de la gente féminine. " Une loi qui garantira la parité au niveau des postes nominatifs ", a-t-on indiqué.

Dans une société avec une très forte tradition matriarcale comme Madagascar, il est étonnant de voir la faible participation des femmes dans la vie économique, mais surtout politique. Des chiffres ont même été avancés durant le vote du projet de loi, hier. Selon les constats, " le taux de participation des femmes dans ces deux domaines reste faible à Madagascar, d'où cette proposition de loi. Pour l'année 2021, le taux de représentation des femmes est de 17% à l'Assemblée nationale, 11% au Sénat, 37% au Gouvernement, 9% pour les gouverneurs, 5% pour les maires et 7% pour les conseillers communaux et municipaux ", a-t-on souligné. Ce constat reflète mal le passé du pays qui a connu des femmes à la tête de différents royaumes dont les plus célèbres sont les quatre dernières reines du royaume de Madagascar. Il conviendrait également de noter que les projections concernant ce taux de représentation des femmes dans les postes de responsabilité le fixaient à 30% en 2012 et 50% en 2015. Cette adoption restera toutefois une avancée et elle sera forcément félicitée par la gent féminine et tous ceux qui tiennent à cœur cette cause.

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Observatoire du genre. La question du genre est devenue l'un des thèmes phares de ces dernières années. " Ce projet a été mis sur pied pour pouvoir respecter les conventions internationales auxquelles Madagascar est signataire ", a ajouté la présidente de l'Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa. " Cela ne vise pas à favoriser le sexisme ", a-t-elle continué. Un observatoire du genre est d'ailleurs intégré dans cette proposition de loi. Une structure dont l'objectif principal est d'observer l'application du respect du genre dans les nominations des hauts emplois de l'Etat. S'il n'y a pas de changement dans son article 3, le projet de loi stipule que " les postes de décision visés par la présente loi sont les fonctions électives ainsi que les fonctions nominatives ".

Le projet de loi continuant dans son article 4 : " Pour les fonctions nominatives, la parité entre femmes et hommes lors de la désignation des membres du gouvernement est obligatoire. Elle s'étend aux postes nationaux, provinciaux, régionaux, communaux ou municipaux et ceux des structures de base. Pour les fonctions électives, une proportionnalité d'au moins quarante pour cent est obligatoire. Elle est à inclure dans chaque loi spécifique à chaque type d'élection ".

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