Guinée: Néné Moussa Maleyah sur les manifestations annoncées - " Je ne veux plus voir quelqu'un mourir à cause d'une marche quelconque"

Écrivain et homme politique, Néné Moussa Maleyah Camara est de ceux-là qui estiment que les manifestations n'ont pas lieu d'être, surtout en cette période transitoire. Bien que consacrée par la constitution, le président du Parti Guinéen pour la Cohabitation pacifique et le Développement (PGCD), dit néanmoins n'être pas d'accord de cette annonce faite par le CNRD interdisant les manifestations politiques, mais s'oppose également aux formes de ces manifestations qui ont déjà vu mourir les enfants du pays.

Il a fait savoir à l'occasion d'une conférence animée ce mardi à Conakry. Conscient des dégâts matériels et les pertes en vie humaine que ces marches politiques ont toujours occasionné en Guinée, l'auteur du livre " la Guinée est une famille " ne partage pas l'avis du G58 et des forces vives qui veulent épouser des rues encore une fois, pour s'opposer à certains actes des nouvelles autorités au pouvoir depuis le 05 septembre 2021.

" Personnellement je ne suis pas d'accord. On a perdu combien d'Hommes ? On va promettre encore au militaires qu'il n'y aura pas ceci ou cela, malheureusement nous organisateurs, sommes pas dans la tête des manifestants. Il y a même des bandits qui n'attendent que des occasions comme ça pour aller casser des boutiques. Il faut donc faire attention. Si on doit organiser une manifestation de rue, j'invite l'armée à l'encadrer systématiquement pour que les dérapages n'arrivent pas. Mais moi je ne veux plus voir quelqu'un mourir à cause d'une marche quelconque", a fait remarquer écrivain.

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La manifestation un droit, mais lorsque la forme compromet la quiétude sociale, la solution est de savoir raison gardée en privilégiant le dialogue selon Néné Moussa Maleyah Camara. C'est pourquoi il n'a pas tardé de livrer son avis en ces termes : " je ne suis pas contre, mais pas d'accord des formes de manifestations qui ont vu mourir nos enfants. Car, même si l'opposition prenait le pouvoir aujourd'hui, ceux-là qui sont déjà mort n'en profiteront plus. On a beau observé une minute de silence mais ça ne les réveillera plus", a-t-il tranché.

Sur le chronogramme relatif à la durée de la transition validé par le CNT Conseil National de la Transition, cet écrivain d'y n'être pas contre, mais s'interroge plutôt sur la définition du calendrier du démarrage officiel des activités planifiées par les nouvelles autorités et la fin de celles-ci.

" Ce ne sont pas les 36 mois qui m'énervent, mais plutôt le flou sur quand ça va démarrer et quand ça prendra fin. Parce que si nous continuons comme ça, finalement ça ne sera pas bon. Il faudrait que ça soit clair dans la tête des gens, puisque forcément, un jour ça prendra fin".

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