L'attaque, perpétrée mercredi 25 mai, a visé principalement les hommes. Le gouverneur de la région indique qu'une cinquantaine de personnes ont été tuées par des hommes armées non identifiés alors qu'elles fuyaient la commune de Madjoari, dans l'Est.
Les victimes avaient décidé de rejoindre Nadiagou, dans la commune de Pama, face aux menaces des groupes armées. Mais dans leur fuite, elles sont tombées sur des individus armés non identifiés dans la forêt au niveau du pont de Singou, explique un rescapé. Les personnes âgées ont été libérées, les autres ont été interrogées. Selon le récit du rescapé, les hommes armés ont commencé à abattre ceux qui ne répondaient aux questions.
Plusieurs sources, dont le colonel Hubert Yameogo, gouverneur de la région de l'Est, font état d'une cinquantaine de morts. Tous des hommes. " Tous les hommes qui partent de Madjoari pour Nadiagou sont systématiquement arrêtés, mais les femmes ne sont pas inquiétées ", indique un habitant. Il est très difficile de savoir le nombre total de personnes interceptées, rapporte une source locale. Environ 900 personnes vivaient encore à Madjoari malgré la recrudescence des attaques.
Ce massacre fait suite à plusieurs attaques contre les populations et les forces armées. Le 14 mai, 17 civils avaient été tués par des hommes armés. Cinq jours plus tard, le détachement militaire de Madjoari avait été la cible d'une attaque, faisant 11 morts et plusieurs blessés.