Afrique: Les Africains invités à être les acteurs de leur propre actualité

Ils prennent part au sommet Türkiye-Afrique sur les médias, auquel participent 85 journalistes de 45 pays africains, ainsi que des diplomates africains, des cadres d'institutions publiques. Des représentants des médias, des universitaires, des représentants du secteur privé et des organisations non gouvernementales prennent également part à ce sommet organisé à Istanbul.

"L'Afrique a besoin d'être représentée dans les médias. Les Africains doivent être les acteurs de leur propre actualité", a estimé Yusuf Öscan, le directeur de la plateforme de diffusion numérique en français du média d'Etat turc RT, lancée récemment par la Turquie.

A travers cette plateforme, Ankara veut "donner une nouvelle perspective" à l'information sur le continent africain, a-t-il indiqué, lors d'un panel organisé à l'occasion de ce sommet. Il a exhorté à "donner la parole aux acteurs africains pour que d'autres n'imposent pas au public leur propre opinion", soulignant que la radio-télévision turque a "l'ambition de combler un vide dans le monde", lié à la faible place que les médias internationaux accordent à l'Afrique. Selon lui, la Turquie "se positionne comme une puissance médiatique alternative", et TRT "souhaite développer des relations avec les médias africains".

La Radio-Télévision de Turquie a d'ailleurs l'ambition de "renforcer ses relations et ses liens avec les médias africains", a-t-il poursuivi, annonçant que dans cette perspective, elle va procéder au lancement de TRT Afrique, avec l'ambition de "porter la voix du continent". "La vraie histoire de l'Afrique, c'est aux Africains de la dire", affirme de son côté Fabien Essiane, correspondant de RFI et de l'agence Anadolu au Cameroun. Il n'en reconnaît pas moins que "le problème en Afrique, c'est la précarité" dans laquelle se trouvent les médias et les journalistes.

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Il s'y ajoute que la plupart de ces derniers n'ont pas reçu de formation en bonne et due forme. Selon lui, cette situation fait que les reportages sont quasi-absents dans les contenus proposés, en particulier dans l'audiovisuel où foisonnent les débats politiques et les critiques de toutes sortes. Il considère qu'il appartient aux Africains de "changer cette donne". "Il est temps que nous narrions notre histoire", a exhorté pour sa part le Nigérian Buki Ponle, directeur de Nan, l'agence de presse du Nigeria, tout en appelant à agir de façon déterminée.

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