Congo-Kinshasa: Crise !

Au moment où la RDC est attaquée par le M23 dans sa partie orientale, à quelques kilomètres de la porte de la ville de Goma, une agression qui intervient quelques semaines avant la visite qui s'annonce historique du Pape François, malheureusement, une crise sans merci s'installe dans les deux chambres sœurs du Parlement RD.

Congolais. Autant s'interroger sur ce qui saute aux yeux comme le spectre d'une guéguerre dans le processus de désignation d'un nouveau juge à la Cour constitutionnelle, en remplacement de Feu Polycarpe Mongulu, par le Parlement. Cependant, pour l'heure, Modeste Bahati Lukwebo, président du Sénat, et son Collègue de l'Assemblée nationale, Christophe Mboso N'kodia Pwanga, malgré le fait qu'ils partagent le même bâtiment celui du palais du peuple qui, du reste, peut les faciliter de s'accorder afin d'éviter le spectacle honteux dans les médias, peinent-ils à tomber d'accord sur la procédure, mieux sur le procédé devant conduire au choix du remplaçant du regretté Polycarpe Mongulu.

Pour Bahati Lukwebo, ce poste revient au Sénat, dont le candidat est Louis Mbonga. Il évoque plusieurs raisons notamment, l'équilibre institutionnel et veut, concomitamment, que l'équilibre géopolitique soit respecté étant donné que la Chambre basse du Parlement dispose de deux juges en fonction à la Cour constitutionnelle.

Ce que le Bureau Mboso rejette en bloc. Il insiste par ailleurs sur la convocation d'un congrès pour la décantation du dossier. Dans un communiqué rendu public en début de semaine, on peut lire clairement les intentions de l'Assemblée nationale à ne pas se plier devant ce qu'elle considère comme "une initiative antidémocratique" de la part du Sénat.

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"L'Assemblée Nationale tient à fixer l'opinion tant nationale qu'internationale que cette initiative a méconnu les dispositions de l'article 158, alinéa 1erprécité de la constitution ainsi que l'article 42 du Règlement Intérieur du congrès qui imposent que la désignation des juges du quota du parlement soit effectué par les deux chambres réunies en congrès, et qu'une commission soit mise en place aux fins de recevoir les candidatures, les examiner, auditionner les candidats et faire rapport à la plénière du congrès", peut-on lire dans ledit communiqué.

Et donc, le décor est planté pour une situation de crise devant laquelle un cadre de concertation au sein de l'Union Sacrée de la Nation se présente comme palliatif pour un candidat consensuel. L'arbitrage indirect du Chef de l'Etat n'est pas à exclure. Car, les deux chambres sœurs sont condamnées à collaborer et à cheminer ensemble vers de nouveaux horizons.

La Pros.

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