Istanbul (Turquie) — La Fondation Maarif n'a "aucun agenda politique caché", a assuré son président, Birol Akgün.
Cette fondation mise en place dans l'objectif de "mener des activités d'éducation formelle et continue à l'étranger en se basant sur les valeurs et le patrimoine commun de l'humanité, agit de façon transparente", a-t-il indiqué lors d'un panel intitulé "Investir dans le capital humain", organisé lors du sommet Tïrkiye-Afrique sur les médias.
Il a rappelé que l'islam était "extrêmement important" pour Maarif qui s'est donnée pour but d"'éduquer de bonnes personnes", en cherchant partout à éviter l'aliénation.
Selon Birol Akgün, la spécificité de Maarif tient au fait qu'elle forme dans les pays où elle intervient, non "pas pour accélérer la fuite des cerveaux, mais "pour accélérer les progrès" de ces pays.
Et c'est pour cette raison qu'elle privilégie l'enseignement des sciences, donne "la capacité de comprendre le monde" ainsi qu'une "base solide sur le plan technologique".
Fondé en 1996, la Fondation Maarif compte aujourd'hui plus de 400 écoles dans 49 pays à travers le monde, pour un total de 50.000 pensionnaires. Parmi ces écoles, 189 sont implantées dans 25 pays africains.
Suite à un accord de siège, la Fondation Maarif de l'Etat turc s'est installée au Sénégal en remplacement du réseau d'écoles privées Yavuz Sélim, qui était aussi originaire de ce pays.
Fondé en 1997, le groupe scolaire Yavuz Selim fait partie de l'Hizmet, le vaste réseau éducatif et humanitaire du prédicateur turc Fethullah Gülen.
Ce dernier est accusé d'avoir fomenté la tentative de coup d'Etat du 15 juillet 2016 en Turquie.