Ile Maurice: Rachid Razzak - "Les déchets des uns peuvent être utiles aux autres"

interview

Dans sa quête d'un modèle d'économie circulaire avant-gardiste qui soit efficace et efficient, Maurice n'a pas voulu amorcer cette étape sans l'appui de l'île de la Réunion. D'où la présence d'une forte délégation de représentants de l'île sœur lors des travaux de l'assise sur l'économie circulaire qui se déroule depuis mercredi et se poursuit jusqu'à aujourd'hui à l'hôtel Le Méridien, à Pointe-aux-Piments. Lors d'une interview-minute qu'il nous a accordée, Rachid Razzak, qui a la charge d'instaurer les valeurs propres aux vertus d'une économie circulaire à l'île de La Réunion, nous parle de ce qui a été entrepris sur ce plan là-bas.

Où en est l'île de la Réunion par rapport au recyclage du volume de déchets collectés?

À La Réunion, nous ne parvenons à recycler qu'un tiers des déchets collectés. Donc, le challenge consiste bien évidemment à pouvoir augmenter cette part de déchets revalorisés en passant par l'économie circulaire.

Vous avez mis en place tout une panoplie de projets de valorisation des déchets. Lequel, parmi ces projets, a fourni les résultats les plus probants ?

À ce jour, les projets les plus aboutis, que ce soit au nord comme au sud de l'île, concernent la valorisation énergétique qui découle de la transformation des ordures ménagères en Combustibles Solides de Récupération, le CSR. Néanmoins, en amont, nous mettons aussi des efforts sur la prévention par rapport à la nécessité de réduire des déchets à travers de nombreuses actions portant sur l'anti-gaspillage alimentaire, le suremballage et des expérimentations de consigne pour la réutilisation.

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Vous êtes venus assister aux débats d'une assise devant provoquer l'émergence du modèle d'économie circulaire dont se doterait le gouvernement de Maurice. Quelle est la situation à La Réunion par rapport à l'économie circulaire précisément ?

On a conçu tout un plan d'action d'économie circulaire. Ce plan d'action se veut de disposer des moyens susceptibles pour permettre la valorisation maximale des déchets, de sorte que les déchets des uns puissent servir de matière aux autres. Outre le développement des déchetteries à La Réunion, on assiste au développement croissant des ressources solides qui permettent de réutiliser, de réparer et de réemployer des appareils usagés des ménages. En un mot, tout faire pour leur donner la possibilité d'avoir une seconde vie. Autant d'actions qui nous permettent de dévier de l'enfouissement tous ces déchets-là, et conséquemment d'augmenter les déchets valorisés à La Réunion.

Comment Maurice, qui ambitionne de placer son projet d'économie circulaire sur des bases avant-gardistes, peut-il tirer profit du savoir-faire que La Réunion a acquis dans ce domaine ?

Je m'abstiendrai volontiers de parler de savoir-faire en tant que tel. Cependant, on a une expérience de ce qui marche et ce qui n'a pas fonctionné comme on l'aurait souhaité. Si Maurice peut tirer partie des expériences qui ont déjà été faites à La Réunion, ce sera autant de temps gagné, d'efforts et d'argent pour permettre à Maurice de partir à la réalisation le plus rapidement possible des objectifs recherchés pour se doter d'un modèle d'économie circulaire qui soit efficient.

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