Madagascar: Circulation à Tana - Embouteillages monstres sur fond d'insécurité

L'entrée en vigueur, depuis le 22 mai, du nouveau plan de circulation s'est fait non sans mal face aux embouteillages monstres principalement au niveau de l'axe Anosy, Mahamasina, Ankadimbahoaka, si Analakely semble plutôt mieux respirer, tandis que les modifications des arrêts de taxi-be vers des points " chauds " exposent les usagers à des faits d'insécurité.

Les appréciations ne semblent pas unanimes sur les résultats de la mise en œuvre du nouveau plan de circulation dans le centre d'Antananarivo. Si les autorités municipales semblent y voir une amélioration au niveau de la fluidité de la circulation, les usagers témoignent du contraire. En tout cas, aux heures de pointe, les embouteillages monstres sont toujours au rendez-vous dans les axes les plus fréquentés, notamment l'axe Ambohidahy, Anosy, Mahamasina, jusqu'à Ankadimbahoaka, et le côté Soarano, Behoririka, Tsiazotafo, Antanimena, jusqu'à Ankorondrano. Aux yeux des usagers, la file unique montant d'Anosy vers Ambohidahy commence déjà à montrer ses limites dans la mesure où les embouteillages y sont quasi-permanents.

Angoisse des usagers. Aux embouteillages monstres s'ajoute la crainte qui s'installe chez les usagers après les changements opérés au niveau des arrêts de taxi-be. En effet, plusieurs arrêts de bus ont été déplacés vers des endroits " chauds " où les faits d'insécurité sont de notoriété publique. Tel est le cas pour les arrêts des taxis-be des lignes reliant Analakely à Ambohimanarina et Ambohibao, déplacés à Tsaralalàna, près de l'École Nationale de la Magistrature et des Greffes (ENMG).

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Il en est de même pour l'arrêt de bus à Ambodifilao où des cas d'agression et de vol à la tire sont assez courant dès la nuit tombée. Certes, des éléments de la police sont visibles en fin de journée lors des grandes affluences aux arrêts de taxi-be en fin de journée, il n'en demeure pas moins que ces équipes policières ne couvrent pas l'ensemble des arrêts des transports en commun, alors que les risques d'insécurité sont présents un peu partout dans la Capitale, et davantage dès qu'il commence à faire sombre, autour de 18 heures en cette période de l'année.

Pour éviter de s'exposer à ces risques d'insécurité, certains usagers font appel aux services des taxis-moto, lesquels sont, pour rappel, encore dans l'illégalité, exposant également les clients aux risques d'insécurité. Ce caractère informel des taxis moto ne sert pas les intérêts des usagers en matière d'insécurité : des cas d'agression et de vols perpétrés sur les clients par des conducteurs de taxis-moto, ont été rapportés.

Bref, les changements en vue d'améliorer la circulation à Antananarivo semblent rencontrer un certain nombre de problèmes auxquels il va falloir apporter rapidement des solutions. Autrement dit, des mesures d'accompagnement pertinentes.

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