Depuis vendredi 27 mai et jusqu'à ce dimanche 29 mai, se déroule la cinquième édition du festival du film d'animation d'Abidjan. Un secteur de l'animation ivoirienne qui connaît une certaine vitalité économique mais qui, paradoxalement, peine à diffuser ses contenus en Côte d'Ivoire.
Quand on parle de film d'animation à Abidjan, on pense à Afrika Toon. Avec 200 millions de francs CFA de chiffre d'affaires par an, le studio emploie une vingtaine de personnes et a, à son actif, plusieurs séries et longs métrages. Le dernier Samory sort dans les prochains jours.
" Grosses opportunités "
" C'est un nouveau secteur avec de grosses opportunités et une grosse demande des chaînes de télévision parce que ce sont les principaux partenaires, en termes de programmes frais, et on sait que localement, il y a beaucoup de chaînes de télévision, il y a la libéralisation... mais pour l'instant, il y a très peu de programmes locaux qui sont diffusés sur ces chaînes-là. Donc, on continue de discuter avec elles. La RTI a quand même produit, acheté certains de nos programmes mais ce n'est pas suffisant ", souligne Abel Kouamé, patron du studio Afrika Toon.
Les chaines nouvellement créées, en Côte d'Ivoire, ont du mal à acheter les contenus d'animation ivoiriens. Comme Afrik Toon, Arobase Studio vend ses séries à l'étranger.
" Il y a des jeunes talentueux en Côte d'Ivoire "
L'État pourrait aider à la diffusion des productions ivoirienne en Côte d'Ivoire, estime son patron et président de l'Association ivoirienne du film d'animation, Simon Adaé: " On a créé l'association pour nous faire entendre, pour dire que l'animation est faisable en Côte d'Ivoire, on peut produire, il y a des jeunes talentueux en Côte d'Ivoire. C'est vrai que nous, avec nos maigres moyens, on arrive à construire. On a créé un écosystème qui marche et derrière, on a juste besoin d'un coup de pouce. "
Ce week-end, une vingtaine de films et de séries sont proposés au public, enfants comme adultes à l'Institut français et au Majestic Figayo de Yopougon.